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lundi 9 novembre 2009

L'avez-vous déjà lu ?
Jean-François Josselin. Un millésime de 1982... jusqu'à plus soif !




Jean-François Josselin... ce nom réveille chez vous quelques souvenirs si vous lisez chaque semaine "le Nouvel Observateur". Il était un de ses chroniqueurs littéraires, en devint le conseiller littéraire puis un des rédacteurs en chef adjoint, il y a peu. *

* Article publié le mardi 26 septembre 1989 dans le quotidien régional « Le Journal de Toulouse ».

Son ton espiègles émerveilla mes 18 ans, j'étais alors abonné à l'hebdomadaire. Je voulus le mieux connaître... je découvrais le peintre d'un univers doux-amer, désabusé et effronté, triste et fantaisiste. Étrange ! Son roman "Quelques jours avec moi" Chez Grasset... délicieux ! Je cherchais mieux et achetais "Quand j'étais star" sous la même couverture, paru précédemment... admirable ! Plus près de nous, citons "La mer au large" chez Gallimard... enivrant ! J'attends que passe le temps pour acquérir et lire, plus au calme, son dernier bébé que l'on dit cruel et vivant tout à la fois, inspiré par Thanatos :"Après la nuit, la nuit", un recueil de nouvelles.
Je voudrais aujourd'hui vous parler plus longuement du roman qui obtint en 1982, le Prix Médicis... "L'Enfer et Cie".
"Je déteste le whisky. J'acquiesce avec politesse. Elle doit en être à son dixième verre". Le ton est donné... sans préambule. L'alcool ! Sous la protection du whisky, dans un bar américain super snob où ils ont leurs habitudes, chaque soir, B. et Mme Foy échangent leurs délires. B. s'inquiète de la santé vacillante de Cécile, sa femme. Mme Foy fût hôtesse de l’air ; elle se voit fuie par son mari, commandant de bord que son ivrognerie répugne. Martial, le serveur sentencieux, est le complice du trio, bientôt quatuor par la force de la présence des deux conjoints absents. Mme Foy et B. analysent et légitiment la nécessité de leurs ablutions rituelles. C’est en fait l’alcool qui parle par leur bouche… Fantasques, ils racontent sans fard, l’horreur de leur vie sous l’esclavage du poison… l’abject côtoie le pitoyable. Hésitations et renoncements, nihilisme pervers, égotisme mondain et forcené que l’ivresse exacerbe. Promesses, vaines et veux d’abstinence, trucages et mensonges… Le ton est drôle ou grave ; le lecteur devine la détresse. Cécile bientôt emportée par une leucémie, B. hagard, endossant l’habit de la culpabilité, part alors à sa recherche, persuadé qu’elle ne peut l’avoir abandonné. Les lettres pour Mme Foy qu’il confie à Martial nous tiendront au courant de ses attentes, de ses obsessions, de ses joies. Où est-elle ? Chez qui se cache-t-elle ? Réincarnations ou métempsycoses… Cécile réapparaîtra sous les traits de différents Autres. Tour à tour certains passants, Philomène Rateau, une chatte tigrée, un militaire entr’aperçu, la prostituée noire d’un peep-show, un couple d’escrocs. Delirium tremens ? Anéantissement ? B. en viendra à ne plus voir son reflet dans le miroir. Le jour où il capture Cécile, il fait vœu de sobriété pour ne pas la tuer une deuxième fois car Cécile est en lui. Il est ELLE ! Substitution ultime, soubresaut de folie ? Par une étrange mutation, Mme Foy dans le même temps devient LUI… mais gare !
Jean-François semble écrire avec une pointe feutre tant le ton est « soft ». Pourtant terrible est cette recherche manichéenne de l’être aimé, à travers les brumes de l’alcool. Avec un brio étincelant, ce qui aurait pu n’être qu’une bizarre balade se mue en une engloutissante errance. Il faut s’accrocher aux pages pour ne pas tituber…
Jean-François a le talent de vous rendre mal à l’aise, de vous faire partager l’angoisse sourde de ses protagonistes jusqu’aux affres éthyliques les plus aigües et ce, sans faire de prosélytisme. Le plus surprenant est que malgré la gravité voire la tristesse qui coule des pages, l’on se surprend à sourire. Sur un registre voisin, Anthony Perkins dans « Psychose » n’est pas loin de B.
Jean-François m’a fait confidence au téléphone avoir réécrit « L'Enfer et Cie » pour le théâtre. Marcel Maréchal montera la pièce à la rentrée… mais chut ! Les acteurs pressentis n’ont pas encore signé. J’ose espérer que le succès de la pièce sera à la hauteur du plaisir que j’ai eu à lire le roman. Patrick Besset.

« L'Enfer et Cie » par Jean-François Josselin chez Grasset (1982) – 193 pages, 49 francs.

Jean-François Josselin nous a quitté le 2 avril 2003, à Brest. Il avait 64 ans... 
En octobre 1990, Marcel Maréchal créa la pièce de théâtre, à La Criée de Marseille... Françoise Fabian et Marcel Duchaussoy en furent les interprètes. Et j'ai  gardé longtemps, pieusement, le billet qu'il m'envoya en réponse aux questions de l'écrivain en herbe que j'étais à 18 ans... il me proposait de venir faire un bout d'essai au Nouvel Observateur et  parce que Rastignac n'est pas mon oncle, je n'avais pas osé  quitter les bancs de la faculté pour "monter" à Paris. Certains appellent cela un rendez-vous manqué... à quoi tient la vie ?



Jean-François Josselin répond à l'interview vérité de Thierry Ardisson dans "Lunettes noires pour nuits banches", 1989.


http://patrickbesset.blogspot.fr


 

  Pour en savoir plus, n'hésitez pas, envoyez un courrier électronique à Patrick Besset 

Bulletin météorologique du jour et des suivants car un écrivain averti en vaudrait deux !




Si le temps est à l'orage, emparez-vous d'un recueil de nouvelles joyeuses, vous pourrez toujours entendre les récriminations de votre compagnon ou de votre compagne qui s'époumone dans la pièce voisine sinon votre descendance qui s'étripe à l'étage.
Si la pluie mouille le jardin, lisez des bandes dessinées, des recettes de cuisine ou des magazines automobiles afin de moins vous mortifier...
Si une éclaircie pointe à l'horizon, saisissez le bouquin abandonné l'avant-veille pour vous installer confortablement devant la vitre du salon.
Si le soleil perce au travers des nuages, prenez un des titres que je vous recommande et jetez dans les cendres de la cheminée une mèche de vos cheveux pour conjurer le mauvais sort... mais de grâce, lisez, lisez encore, lisez toujours.

Il n'y a pas que le sexe ou le travail dans la vie, pas plus qu'il n'y aurait que des bons ou des méchants autour de vous...


livres audio gratuits

Playing for Change : un succès planétaire !

Playing for Change est un projet musical multimédia qui met en scène des musiciens des quatre coins du monde pour diffuser un message de paix. En mars 2005, Mark Johnson, ingénieur du son et réalisateur, filme le guitariste et chanteur Roger Ridley dans les rues de Los Angeles, interprétant Stand by me. Il décide alors d'ajouter à cette même chanson d'autres musiciens dont Grandpa Elliot à la Nouvelle-Orleans avec sa voix chaude, en superposant leur interprétation à celle de Roger Ridley.

Il part alors avec son équipe à Barcelone, où il enregistre notamment Clarence Bekker sur Stand by me avant de partir pour l'Afrique du Sud, l'Inde, le Népal, le Proche Orient afin d'enrichir Stand by me et d'autres chansons créées sur ce même concept. La vidéo officielle de Stand By Me compte aujourd'hui plus de 39 millions de visites sur Youtube et Dailymotion (actualisé en 2012).

Stand by Me (Reste près de moi) est une chanson interprétée par Ben E. King alias Benjamin Earl Nelson (1938-2015), composée et écrite en 1961 par lui-même avec Jerry Leiber (1933-2011) et Mike Stoller (1933- ..).

La Fondation Playing for Change est une organisation à but non lucratif destinée au développement d'écoles de musiques à travers le monde. En 2008, une première école de musique est créée par la Fondation à Guglethu, (Ntonga Music School), dans la banlieue de Cape Town, en Afrique du Sud. En 2010 deux écoles de musiques construites et ouvertes: L'École de Musique et de Dance Bizung, à Tamalé (Ghana), L'École de Musique de Kirina (Mali). La Fondation Playing for Change développe des programmes éducatifs au Népal à Tintale (Katmandu) et au Rwanda (Intore Cultural Center) en collaboration avec d'autres organisations.
La formation musicale " The Playing For Change Band " sera en tournée à travers le monde dès février 2012. On y retrouvera Mohammed Alidu (percussions - Nord du Ghana), Clarence Bekker (voix - Pays-Bas/Surinam), Grandpas Elliot (voix/harmonica - Nouvelle-Orléans), Mermans Kenkosenki (voix/percussions - République Démocratique du Congo), Jason Tamba (guitariste - Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo) et Titi Tsira (voix - Gugulethu, township du Cap-Occidental, Afrique du Sud).

D'autres chansons sont rassemblées sur un cd/dvd produit en collaboration avec Concord Records, sorti en avril 2009 aux États-Unis. En 2010, un deuxième album sort, Playing for Change Live, qui réunit des artistes du monde entier sur scène. En 2011, un troisième album sort, "PFC 2: Songs Around The World".

Le documentaire "Playing for change : Peace trough music", (83 min) réalisé par Mark Johnson et Jonathan Walls est un voyage musical sur quatre continents qui relate la réalisation de ces chansons autour du monde, nous mène à la rencontre de musiciens de divers horizons, évoquant la réalité dans laquelle ils vivent et contemplant le pouvoir de la musique en tant que vecteur universel de paix. Le film est d'abord présenté en 2008 dans une version inachevée au Festival du Film de TriBeCa, à New York, avant d'être diffusé dans une version courte (57min), en été 2009 sur le "Public Broadcasting Service" (PBS) - réseau de télévision public à but non lucratif avec 354 stations de télévision membres aux États-Unis qui le détiennent en propriété collective. La version finale (83 min) est sortie aux États-Unis en octobre 2009 aux États-Unis en DVD en septembre 2009.


Pour vous, selon les circonstances, écrire correspond à...



. une vraie corvée qui vous pourrit la vie ? Vive le dictaphone, le téléphone sans fil et votre webcam...


. une étape obligatoire dont vous vous accommodez pour rédiger un rapport, demander une augmentation de salaire, vous plaindre d'un commerçant malhonnête ou dénoncer un voisin trop bruyant ?


. une activité archaïque, de la nostalgie au charme suranné qui vous ramène au temps de votre enfance, à l'époque des pleins et des déliés, du porte-plume, des plumes Sergent-Major et du bonnet d'âne ?


. un simple plaisir qui vous rend heureux, en maniant le verbe et la langue, afin de faire de belles phrases pour offrir de beaux voyages imaginaires à vos correspondants coincés dans la routine du quotidien ?


. une véritable drogue, vous êtes graphomane ? Pas un jour, pas une heure sans une ligne dans votre journal, sur l'écran d'un de vos ordinateurs, sur une feuille blanche, sur une page de carnet, dans la marge du journal parcouru en buvant votre café noir.


. une religion païenne ? Tous les jours, vous remerciez le ciel d'avoir permis aux sumériens des temps Anciens de vous léguer une si belle invention.

... dîtes-moi donc à quoi correspond, pour vous, le temps passé à écrire ?

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Merci Jacquie !


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