Si l'homme a gardé, enfoui dans un coin de son cerveau reptilien, un vrai instinct animal, sa pensée monte parfois jusqu'au ciel. J'aime libérer mon imagination en regardant la nature et de belles œuvres d'art, reposer mes oreilles en écoutant le chant des oiseaux, de la musique jazz, cajun ou klezmer. Je vous accorde qu'il s'agit là d'étranges règles d'hygiène de vie mais j'apprécie de laisser ainsi vagabonder mon esprit... L'être humain n'est-il pas un peu caméléon ?
Parce que la France, mon pays natal, s'est construite sur des valeurs de partage, de Liberté, d’Égalité et de Fraternité...
Philippe Honoré, dessinateur.
j'ai, ici, le droit d'écrire, de critiquer, d'encenser, de dire mon enthousiasme, d'oser m'indigner sans craindre aucune censure - sous réserve que je veille à respecter nos lois, toutes nos lois.
Bernard Maris, économiste, écrivain et journaliste
Aussi, parce que je défends le droit du journal satyrique Charlie-Hebdo, comme de tous les autres, de dire haut et fort ce que bon lui semblait, quand bon lui semble, quand bon lui semblera... je ne veux surtout pas que Charlie-Hebdo meure sous les balles d'assassins sanguinaires, sans foi ni loi.
Tignous, caricaturiste et dessinateur de presse français
Agissons donc avant qu'il ne soit trop tard... pour dire notre solidarité et notre refus des diktats du terrorisme.
Wolinski et Cabu, caricaturistes, dessinateurs de presse et auteurs de bande dessinée français.
Parce qu'au bout du bout, l'argent est le nerf de la guerre contre tous les obscurantismes... répondons à l'appel de fonds qu'avait lancé Charlie-Hebdo à ses lecteurs en novembre 2014, faisons un don, sauvons notre journal satyrique si exemplaire : http://lc.cx/use.
Charb, dessinateur, rédacteur-en-chef de Charlie-Hebdo
Que la mort de Michel Renaud, fondateur de la biennale du carnet de voyage de Clermont-Ferrand, invité à assister à la conférence de rédaction ce jour-là, celles de Frédéric Boisseau, agent d'entretien qui se tenait à l'accueil, de Ahmed Merabet, agent de police vététiste, de Franck Brinsolaro, policier du Service De La Protection (SDLP), de Cabu, Wolinski, Charb, Tignous, Honoré, Bernard Maris... celles de Mustapha Ourrad, correcteur, d'Elsa Cayat, psychiatre, psychanalyste et chroniqueuse - douze chantres de la liberté d'expression - ne restent pas vaines, ne restent pas dans les mémoires comme un simple fait divers sanglant... Sans oublier que onze autres collaborateurs auront également été blessés dont quatre très grièvement (en urgence vitale) étaient encore hospitalisés le jeudi 8 novembre 2015 après avoir été opérés dans la soirée, alors que sept d'entre eux avaient pu regagner leur domicile après avoir été pris en charge par le SAMU et avoir pu bénéficier de soins hospitaliers. Le plus gravement atteint : le jeune webmestre Simon Fieschi, le dessinateur Riss, directeur de la rédaction de Charlie Hebdo, touché à l'épaule, le journaliste Philippe Lançon de Libération, touché au visage, allaient mieux. Quant au fringuant journaliste environnemental, Fabrice Nicolino, blessé à la jambe dans la fusillade, on apprenait qu'il se reposait dans la douleur, en prenant conscience des évènements...
Plus de 150 musiciens se sont rassemblés à Trafalgar Square, à Londres pour jouer l'Adagio
pour cordes de Samuel Barber, en hommage aux victimes de l'attentat ayant visé Charlie-Hebdo .
Assassinat
à Montrouge, de Clarissa Jean-Philippe, une stagiaire de 26
ans ans au sein de la police municipale...
Vendredi 9 janvier
1) vers 9h. Retranchement des assassins de la rédaction de Charlie-Hebdo dans l'imprimerie CTD de Dammartin-en-Goële (77).
2) vers 13h.Prise d'otages meurtrière à Paris XI, Porte de Vincennes, dans la supérette Hyper Cacher par le même assassin de Montrouge. Quatre victimes, Philippe Braham, Yohan Cohen,Yoav Attab,François-Michel Saadaparmi les clients en ce jour précédent le début du Shabbat.
Nos pensées les accompagnent avec une grande compassion pour leur shemira.
3) vers 18h. Les forces d'intervention de la Gendarmerie Nationale à Dammartin-en-Goële (GIGN) et de la Police Nationale à Paris (RAID) parviennent quasi-simultanément à neutraliser les trois assassins sur les deux sites.
11 janvier 2015...
Une marche républicaine, historique par le nombre impressionnant de participant, réunit plus de 4 millions de manifestants dans la France entière, toutes religions confondues, de toutes origines, un cortège de plus de 1,5 millions de personnes à Paris avec la présence de quarante-sept chefs d’État venus dire leur soutien à la France, plusieurs dizaines de milliers de personnes dans des dizaines de villes à travers le monde par simple solidarité.
La marche républicaine du 11 janvier 2015, à Paris (Photos TF1).
Ils étaient 150 000 à marcher à Toulouse, en ce dimanche après-midi ; plus de 120 000 à manifester la veille...
De circonstance : je viens d'acheter : " Caricaturistes, fantassins de la démocratie " DVD ~ Boligan via @amazonfrhttp://t.co/yiP8Qq9bAc
— Patrick Besset (@PatrickBesset) 12 Janvier 2015
Aujourd'hui, il faut se tenir au chaud... donner à manger quelques bûches au poêle à bois et s'inquiéter de retrouver le bonnet de laine et les mitaines.
Demain pourrait commencer le temps de la disette, des frimas et celui des caprices du baromètre boursier mais il nous faudra garder la fougue patriotique, redresser le menton et regarder droit devant... par delà la ligne des Vosges car le salut pourrait venir d'une espérance retrouvée, d'une plus grande solidarité dans les comportements de chacun, d'une plus grande rigueur chez les comptables des finances publiques et d'un plus grand sens moral chez nos élus... Vœux pieux ?
Tiens, ça tombe bien... c'est de circonstance, ne riez pas !
Connaître en bonne société, le titre du dernier " Prix
Goncourt " est pour un lecteur mondain très prétentieux ce qu'est d'accepter de caresser le contour d'un compromis pour un puceau bien trop vertueux : le fol espoir de ne pas être vu comme un niais à la fin de la soirée !
Pour l'écrivain, il s'agit de la vente assurée d'environ 400 000 livres dans les mois qui suivront ce qui lui octroiera environ 14 % de droits d'auteur sur le prix de chaque livre vendu, hors taxes. Si son éditeur a choisi de mettre le bouquin à 20 euros, prix public TTC... les droits d'auteur devraient flirter avec les 896 000 euros ! Selon une étude de l'institut GfK pour le magazine Livres Hebdo, sur la période 2014-2018, un prix Goncourt s'écoule en moyenne à 367.100 exemplaires.
Une assurance ?
Une récompense ?
... à vous de voir, après la lecture du livre ainsi distingué.
Toujours est-il que l'impétrant recevra au fil des prochains mois, sans coup férir, bien plus que le petit chèque de dix euros remis par l'Académie Goncourt... un montant bien infime en comparaison avec celui du Prix Nobel de Littérature qui est de 10 millions de couronnes suédoises (un peu moins de 1 million d'euros)...
Et la vie continue, la vie est belle...
3 décembre 2019... Epilogue ! Bernard Pivot quitte l'académie Goncourt, mais reste membre d'honneur.
Mercredi 3 novembre 2021
... c'est un trentenaire, l'écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr, qui a gagné le Prix Goncourt avec son roman "La plus secrète mémoire des hommes".
Une vraie surprise... c'est un éditeur indépendant qui raflé la mise : Philippe Rey associé à la maison d'édition sénégalaise Jimsaan.
L'avez-vous déjà lu ?
Lundi 30 novembre 2019...
le roman "L'Anomalie" de Hervé Le Tellier a été récompensé. L'annonce a été faite par visioconférence. Gallimard, son éditeur, a vu les choses en grand avec un tirage de 800 000 exemplaires...
Ces temps fous de confinement COVID-19 incitent à la lecture, non ? Avec439 405 ventes en à peine quatre mois,ce bouquin pourrait être le second titre le plus vendu de l'histoire du Prix Goncourt derrière "L'Amant" de Marguerite Duras...
Lundi 4 novembre 2019... C'est donc le toulousain Jean-Paul Dubois qui remporte le chèque de 10 € avec son bouquin au titre énigmatique "Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon" (Éditions de l'Olivier) par six voix contre quatre pour la favorite Amélie Nothomb, après avoir obtenu le Prix Femina en 2004avec "Une vie française". Après quoi les dix membres du jury sont allés faire ripailles en invitant le lauréat à partager un plat avec eux, dans le salon du premier étage chez Drouant, ce restaurant qui est en phase de réouverture par étapes depuis octobre dernier, après travaux... Nouveaux propriétaires pour Drouant, nouveau chef de cuisine, Émile Cotte, aux allures débonnaires de troisième-ligne de rugby à XV. En effet, Antoine Westermann, chef alsacien triplement étoilé, chef-propriétaire depuis 2006 de Drouant a passé la main à 70 ans. Il avait résorbé le déficit du restaurant en douze ans pour en faire un Veau d'Or au chiffre d'affaires clôturé à plus de 4 millions d'euros le 31 mars 2018 et a revendul'ancien bar-tabac à trois entrepreneurs, trois frangins, le 29 mars 2018 pour en assurer la pérennité... Laurent, Thierry et Stéphane Gardinier, un trio de choc qui tient déjà les rênes de Taillevent et intègre Drouant à leur holding familiale, Gardinier & Fils.. N'était-ce pas cela le plus important, en fait ? Pas de bonne bouffe, pas de bon prix Goncourt...
Huître juste tiède, poireaux, champagne, caviar Tourteau et homard, royale de céleri au paprika fumé Saint-Jacques, viennoise, oignons doux, infusion de parmesan Bar, gnocchis vert tendre au cresson, crème de champignons Canard colvert et foie gras, chou vert, jus de civet Brie de Meaux aux truffes Choux, chocolat noir chaud Guanaja 70 %, glace vanille Ouganda Le tout accompagné, entre autres, de Champagne Delamotte, et Pol Roger, d’un Margaux Château Rauzan-Ségla 2010, et d’un Collioure Coume Del Mas 2016.
400 € par tête de pipe, mazette !
Jeudi 11 septembre 2019...
Depuis huit jours, on connaît la sélection des 15 bouquins parmi lesquels sera proclamé, le 4 novembre, le roman élu pour 2019.
La plupart des auteurs rêvant à cette manne me sont inconnus... et je n'ai lu aucun de leur présent titre. Gallimard pousse trois poulains, Albin Michel en chouchoute deux. Plouf-plouf ?
Santiago H. Amigorena, Le ghetto intérieur — P.O.L
Nathacha Appanah, Le ciel par-dessus le toit — Gallimard
Dominique Barberis, Un dimanche a Ville-d’Avray — Arléa
Jean-Luc Coatalem, La part du fils — Stock
Louis-Philippe Dalembert, Mur Méditerranée — Sabine Wespieser
Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon — L’Olivier
Héléne Gaudy, Un monde sans rivage — Actes Sud
Léonora Miano, Rouge impératrice — Grasset
Hubert Mingarelli, La terre invisible — Buchet Chastel
Amélie Nothomb, Soif — Albin Michel
Anne Pauly, Avant que j’oublie — Verdier
Abel Quentin, Sœur— L’Observatoire
Olivier Rolin, Extérieur monde — Gallimard
Sébastien Spitzer, Le cœur battant du monde — Albin Michel
Karine Tuil, Les choses humaines — Gallimard
Mercredi 7 novembre 2018...
Avec " Leurs enfants après eux" (Actes Sud), le vainqueur est Nicolas Mathieu, un gars de l'Est qui s'est vraiment battu envers et contre tout pour devenir écrivain, coûte que coûte, pour sortir de la misère qui lui était promise. Ébahi comme un lapin devant les phares d'une voiture, il nous dit avoir pondu, en dix-huit mois, à 40 ans, une œuvre sacrément politique des années 90, en ces temps présents de révolte sociale qui pourraient connaitre pour issue un gigantesque embrasement.
Devant la forêt de micros, il expliquera : "J’ai voulu raconter le monde d’où je viens. C’est une tentative littéraire et politique. Dès qu’on parle des gens, de la façon dont ils vivent, dont ils s’aiment c’est un acte politique. Il y a un peu de moi forcément. Mon effort a été de restituer le temps présent, comprendre comment marchent nos vies. Ça passe par des détails, un ancrage maximum dans le réel. Le réel c’est mon souci".
Le mercredi 31 octobre, nous avions découvert les quatre romans encore en lice pour la dernière ligne droite...
David Diop pour " Frères d’âme "
Paul Greveillac pour " Maîtres et esclaves
Nicolas Mathieu pour " Leurs enfants après eux "
Thomas B. Reverdy pour " L’hiver du mécontentement "
Il s'agissait de savoir quelle destinée héroïque, de celles de Candice, Anthony, Kewei ou d'Alfa aura le plus envoûté la majorité des 10 jurés, à l'heure du dessert chez Drouant...
Il est à noter qu'en juin 2018, Marie Dabadie, ancien bras droit d'Edmonde Charles-Roux, atteinte par l'âge de la retraite est contrainte au départ, contre son gré, par Bernard Pivot, 83 ans, qui la licencie sans ménagements.
" Marie Dabadie a atteint l'âge de la retraite après 20 ans de services irréprochables. Nous n'avons rien à lui reprocher
".
Bernard Pivot, 83 ans, président de l'Académie Goncourt.
En 1998, François Nourrissier alors président de l'Académie Goncourt, lui avait proposé de devenir administratrice de l’académie Goncourt. Elle en fut la seule salariée à 3 000 euros nets mensuels, les membres étant tous bénévoles et elle assista à toutes les délibérations des jurés. Elle fit notamment déposer la marque Goncourt (estimée à 15 millions d'euros) et créa le site Internet de l'académie. En février 2018, elle apprit donc sans ménagements, sa mise à la retraite d'office en juin 2018... décision collective adoptée par l'académie le 6 février 2018. Retraite mensuelle de 1 500 euros et une indemnité de 20 000 euros. Choisie en mai 2018, c'est Françoise Rossinot -- fille de libraires, épouse de l’ancien maire et
ministre André Rossinot, bientôt 66 ans, née en novembre 1953, précédemment commissaire du salon "Le Livre sur la Place" de Nancy -- qui sera promue Déléguée Générale de
l’Académie Goncourt pour une prise de poste au 1er octobre 2018.
- Bizarre, bizarre...
- Qu'est-ce qu'il a ?
- Qui ?
- Votre couteau...
- Comment ?
- Euh, vous regardez votre couteau et vous dîtes bizarre, bizarre, alors je croyais que...
- Moi, j'ai dit bizarre, bizarre ? Comme c'est étrange... Pourquoi aurais-je dit bizarre, bizarre ?
- Je vous assure, cher cousin, que vous avez dit bizarre, bizarre.
- Moi, j'ai dit bizarre ? Comme c'est bizarre...
Pas de Médaille d'Honneur du Travail à l'académie Goncourt après 20 ans de bons et loyaux services ?
Lundi 6 novembre 2017...
Le Prix Goncourt 2017 a été attribué à Eric Vuillard pour son court récit "L'ordre du jour", publié chez Actes Sud.
Un bouquin de 150 pages qui creuse son sillon dans les traces de l'Histoire, dans le temps incertain précédant l'Anschluß, cette annexion de l'Autriche par l'Allemagne nazie, le 12 mars 1938, prélude au terrible deuxième conflit mondial du XXe siècle.
Ce n'est qu'au 3e tour de scrutin par 6 voix contre 4, selon les confidences de Didier Decoin que ce livre fut distingué. On ne peut donc pas croire en une qualité remarquable ou bien il nous faut imaginer que les intérêts souterrains des "grosses" maisons d'édition ont fait ferrailler les jurés qui se sont escrimés à fleuret moucheté.
Qui roule pour qui ?
Jeudi 3 novembre 2016...
Le Prix Goncourt 2016 a été attribué à Leila Slimani pour "Chanson douce", chez Gallimard au 1er tour de scrutin par 6 voix.
Gaël Faye a
obtenu 2 voix, il aura été la révélation de l'automne avec le franc succès populaire de son roman "Petit pays" (Grasset). Catherine Cusset pour "L'autre qu'on adorait" (Gallimard) a obtenu 1 voix tout comme Régis Jauffret avec "Cannibales" (Seuil).
Mardi 3 novembre 2015...
Mathias Enard est lauréat du Prix Goncourt 2015 pour son roman "Boussole" (Actes Sud). Ses dauphins sont Nathalie Azoulai pour "Titus n'aimait pas Bérénice" (P.O.L), Hédi Kaddour pour "Les prépondérants" (Gallimard), Tobie Nathan pour "Ce pays qui te ressemble" (Stock)
5 novembre 2014, à 20h...
c'est Lydie Salvayre qui a finalement obtenu, sans gloire, le Prix Goncourt 2014pour son roman, «Pas pleurer», au Seuil.
Lydie Salvayre : Prix Goncourt 2014.
En 2014, l'Académie Goncourt fête ses 100 ans à la table de Drouant avec un menu d'anthologie élaboré par son Chef -propriétaire Antoine Westermann, inspiré par ceux qui furent servis en ce salon, entre 1914 et 1939.
Comme j'ai pu répondre, sur Twitter, à Anne Sinclair (@anne_sinclair), directrice éditoriale du Huffington Post, journal d'information gratuit édité exclusivement sur Internet, qui s'interrogeait sur la possibilité que Kamel Daoud soit lauréat, il était à craindre que les sempiternelles intriques et coercitions en coulisses de Galligrasseuil auprès du jury ne fassent infléchir leurs votes en la faveur d'un de leurs poulains. Actes Sud était l'outsider qui dérange... bizness is bizness.
Dont acte ! Mais lire cet excellent article publié sur Huffingtonpost.fr est apaisant...
En effet, Kamel Daoud a écrit un roman extraordinaire: « Meursault, contre-enquête ». Il nous invite à découvrir les affres vécues par le frangin de la victime de Meursault : le meurtre fut raconté, en 1940, par Albert Camus dans un roman pourtant splendide, «L'Étranger», dans lequel la victime était abandonnée dans un anonymat coupable. J'invite les amateurs de belle littérature à s'en emparer, sans plus tarder pour passer un bon moment.
Vous me direz peut-être, un peu plus tard, ce que vous pensez du livre lauréat 2014 de Lydie Salvayre.
Kamel Daoud
«Meursault, contre-enquête» de Kamel Daoud. Actes Sud. 19,00 €.
4 novembre 2013, peu avant 13h... Plouf-plouf ? Après douze tours de scrutin, à l'issue d'une discussion qui fut plus cordiale qu'amicale, si on en croit une certaine indiscrétion.
Pierre Lemaître : Prix Goncourt 2013.
Pour la Der des Der... Mazette !
Am, stram, gram, Pic et pic et colégram, Bour et bour et ratatam, Am, stram, gram pic dam. Mais comme le Roi et la Reine ne le veulent pas, ça ne sera pas toi !
2 novembre 2013... nous apprenons qu'Alexis Jenni n'enseigne plus pour se consacrer totalement à l'écriture et a publié début octobre chez Gallimard, en toute discrétion, « Élucidations", un recueil d'une cinquantaine d'anecdotes, mal accueillies... Tiens, nous sommes déjà à J-2... les finalistes pour 2013 ?
« Au revoir là-haut », par Pierre Lemaître (Albin Michel)
« Nue », par Jean-Philippe Toussaint (Minuit)
« L’Invention de nos vies », par Karine Tuil (Grasset)
« Arden», par Frédéric Verger (Gallimard)
7 novembre 2012 :
édité chez Actes Sud, c'est Jérôme Ferrari, professeur de philosophie et conseiller pédagogique au lycée français d'Abu Dhabi -après avoir enseigné au lycée international d'Alger puis au lycée Fesch d'Ajaccio - qui a coupé le fil à l'arrivée, avec cinq voix contre quatre pour " Peste & Choléra ". Ayant déjà intéressé 90 000 lecteurs depuis août 2012, il remporte donc le Prix Goncourt 2012 avec son bouquin " Le Sermon sur la chute de Rome " que l'on dit savoureux et se déroulant en Corse... Hein ?
« Dans un village corse perché loin de la côte, le bar local est en train
de connaître une mutation profonde sous l’impulsion de ses nouveaux
gérants. À la surprise générale, ces deux enfants du pays ont tourné le
dos à de prometteuses études de philosophie sur le continent pour,
fidèles aux enseignements de Leibniz, transformer un modeste débit de
boissons en “meilleur des mondes possibles” ».
Tiens, c'est pas banal !
« 1957. A Alger, le capitaine André Degorce retrouve le lieutenant Horace
Andreani, avec lequel il a affronté l’horreur des combats puis de la
détention en Indochine. Désormais les prisonniers passent des mains de
Degorce à celles d’Andreani, d’un tortionnaire à l’autre : les victimes
sont devenues bourreaux. Si Andreani assume pleinement ce nouveau
statut, Degorce, dépossédé de lui-même, ne trouve l’apaisement qu’auprès
de Tahar, commandant de l’ALN, retenu dans une cellule qui prend des
allures de confessionnal où le geôlier se livre à son prisonnier…
Sur une scène désolée, fouettée par le vent, le sable et le sang, dans
l’humidité des caves algéroises où des bourreaux se rassemblent autour
des corps nus, Jérôme Ferrari, à travers trois personnages réunis par
les injonctions de l’Histoire dans une douleur qui n’a, pour aucun
d’eux, ni le même visage ni le même langage, trace, par-delà le bien et
le mal, un incandescent chemin d’écriture vers l’impossible vérité de
l’homme dès lors que l’enfer s’invite sur terre ».
Toutefois, on murmure que ce Prix Goncourt 2012 ne couronne pas le meilleur de ses romans... " Où j'ai laissé mon âme " (Actes Sud - 2010), court roman de160 pages, était fracassant. Déjà la Guerre d'Algérie... avant Alexis Jenni.
Le 4 septembre 2012... est annoncée la sélection des 12 bouquins pour le Prix Goncourt 2012 qui sera décerné le 7 novembre.
L’Enfant grec de Vassilis Alexakis (Stock)
Partages de Gwenaëlle Aubry (Mercure de France)
Ils désertent de Thierry Beinstingel (Fayard)
Orchidée fixe de Serge Bramly (JC Lattès)
Peste et Choléra de Patrick Deville (Seuil)
La Vérité sur l'affaire Harry Québert de Joël Dicker (Fallois)
Rue des voleurs de Mathias Enard (Actes Sud)
Le Sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari (Actes Sud)
Quel Trésor ! de Gaspard-Marie Janvier (Fayard)
Lame de fond de Linda Lê (Bourgois)
Le Terroriste noir de Tierno Monenembo (Seuil)
Comme une bête de Joy Sorman (Gallimard)
Zut ! Je n'en ai lu aucun...
Entre-temps,
les finalistes auront été dévoilés le 30 octobre 2012 depuis la capitale
libanaise à l'occasion du Salon du livre francophone de Beyrouth.
Qu'en fut-il en novembre 2011 ?
Aussi, à J-2 pour cet automne 2011... les membres du jury du Prix Goncourt doivent se prononcer entre quatre livres. L'occasion d'un très bon gueuleton chez Drouant qui les invite... en entrée, un bel homard en mousse, un prometteur foie gras d'oie et un délicieux chutney d'oignons, poivre de
Madagascar et amandes; ensuite un dos de bar cuit à la vapeur, accompagné
de tarte d'huîtres et caviar Naccaro, suivi d'une ballottine
de lièvre, quelques bonnes bouteilles pour trinquer avec ferveur dont un comté millésime 2008, une Petite Jumalie et un Puligny-Montrachet pour finir sur un soufflé glacé au Grand Marnier. Caramba ! L'addition ? Laissez, c'est pour moi... Menu que l'on pourrait croire ne coûtant que le montant du chèque remis au récipiendaire par l'Académie: 10 euros... osera-t-il l'encaisser ou, comme tant d'autres avant lui, l'encadrera-t-il par simple superstition ? Oh, mais il n'y a pas de petit profit, dirait chaque éditeur... à moins qu'il constitue un objet si rare qu'il fera la joie des héritiers le mettant aux enchères d'ici à quelques décennies.
La cuisine, c'est quand les choses ont le goût de ce qu'elles sont. Si le potage avait été aussi chaud que le vin, le vin aussi vieux que la poularde et la poularde aussi grasse que la maîtresse de maison, cela aurait été presque convenable... selon Curnonsky dit le Prince des Gastronomes.
Qui sont donc ces dix heureux convives en novembre 2016 ?
au premier couvert, Bernard Pivot (Président de l'académie Goncourt depuis le 7 janvier 2014),
au deuxième couvert, Eric-Emmanuel Schmitt (depuis 2016, il succède à Edmonde Charles-Roux, doyenne du Goncourt, et sa présidente de 2002 à 2014, âgée de 95 ans, qui avait demandé à se retirer),
au troisième couvert, Didier Decoin (depuis 1995, au couvert de Jean Cayrol appelé à l'honorariat), secrétaire général,
au quatrième couvert, Paule Constant (depuis janvier 2013) à la suite de Robert Sabatier,
au cinquième couvert, Patrick Rambaud (depuis 2008),
au sixième couvert, Tahar Ben Jelloun (depuis 2008),
au septième couvert, Virginie Despentes (élue en 2016, elle pris le « couvert » de Régis Debray, qui avait démissionné en novembre 2015, arguant « d’obligations de travail »,
au huitième couvert, Françoise Chandernagor (depuis 1995), trésorière,
le neuvième couvert, Philippe Claudel (depuis le 11 janvier 2012) à la suite de Jorge Semprún qui s'en est allé rejoindre les princes de la pensée, le 7 juin 2011,
au dixième couvert, Pierre Assouline (depuis le 11 janvier 2012) qui a remplacé Françoise Mallet-Joris ayant démissionné pour raisons de santé après avoir demandé l'honorariat en 2011.
... étrange Cène !..
Le jury Goncourt par Bernard Buffet (1955)
Alain Gillot-Pétré, chez Drouant, nous découvre malicieusement les coulisses de la cuisine littéraire, en 1979... Nostalgie !
* " Du domaine des Murmures " de Carole Martinez, chez Gallimard - 16,90 euros.
En 1187, le jour de son mariage, devant la noce
scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire « oui » : elle veut
faire respecter son vœu de s'offrir à Dieu, contre la décision de son
père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme
est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château, avec
pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux.
Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe...
Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se
retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle
soufflera sa volonté sur le fief de son père et ce souffle l'entraînera
jusqu'en Terre sainte.
Carole Martinez donne ici libre cours à la puissance
poétique de son imagination et nous fait vivre une expérience à la fois
mystique et charnelle, à la lisière du songe. Elle nous emporte dans son
univers si singulier, rêveur et cruel, plein d'une sensualité prenante.
« Je suis l'ombre qui cause.
Je suis celle qui s'est volontairement clôturée pour tenter d'exister.
Je suis la vierge des Murmures.
À toi qui peux entendre, je veux parler la première, dire mon siècle, dire mes rêves, dire l'espoir des emmurées. […]
J'ai tenté d'acquérir la force spirituelle, j'ai rêvé de ne plus être
qu'une prière et d'observer mon temps à travers un judas, ouverture
grillée par où l'on m'a passé ma pitance durant des années. Cette bouche
de pierre est devenue la mienne, mon unique orifice. C'est grâce à elle
que j'ai pu parler enfin, murmurer à l'oreille des hommes et les
pousser à faire ce que jamais mes lèvres n'auraient pu obtenir, même
dans le plus doux des baisers. […]
Entre dans l'eau sombre, coule-toi dans mes contes, laisse mon verbe
t'entraîner par des sentes et des goulets qu'aucun vivant n'a encore
empruntés. Je veux dire à m'en couper le souffle.
Écoute ! ».
* " Retour à Killybegs " de Sorj Chalandon, chez Grasset - 20 euros.
Une nuit de décembre 2005, j’ai écrit le mot effroi
sur mon carnet. Le premier qui m’est venu. Je l’ai entouré de dizaines
de cercles noirs, jusqu’à ce que le papier cède. Je venais d’apprendre
que Denis, un ami irlandais, trahissait son pays depuis 20 ans. Et son
combat, et sa famille, et tous ceux qu’il avait serrés dans ses bras.
Effroi, ce fut le premier mot. Il a donné naissance à Mon traître,
publié chez Grasset en 2008.
Ce livre était un roman. Un masque. J’avais vieilli mon traître,
changé son histoire. Je lui avais sculpté un autre visage, donné un
autre regard que le sien. Et moi, je m’étais fait luthier. Pas
journaliste. Surtout pas. Qu’est-ce qu’un journaliste pouvait bien faire
dans une histoire d’amour ? Dissimulé derrière l’effroi d’Antoine le
Français, j’ai ainsi raconté l’histoire de Tyrone l’Irlandais.
En secret aussi, j’essayais de comprendre, d’accepter, de ne pas
cesser de l’aimer. Avec la trahison, la confiance était pourtant morte,
et aussi l’amitié, la dignité et tellement de certitudes. Quatre mois
plus tard, Denis était assassiné. Alors j’ai tué Tyrone à sa suite.
Après la publication de Mon Traître, le tombeau est resté ouvert.
J’avais écrit Tyrone pour pleurer Denis mais soudain, les deux fantômes
me demandaient des comptes. Le vrai, abattu au fusil de chasse. L’autre,
à peine masqué par mes mots. Je n’avais pourtant pas condamné mon
traître et Antoine n’avait pas jugé le sien. J’avais essayé de les
écouter, de les regarder, de les comprendre. Mais cela n’a pas suffit à
leur repos. Et je n’étais pas apaisé.
Quelque chose manquait à la cérémonie des adieux.
Aveuglé par la souffrance d’Antoine, j’en avais oublié Tyrone. Son
histoire me manquait. Il me manquait aussi. Alors j’ai décidé de le
rejoindre.
Pour écrire Retour à Killybegs, je me donc suis glissé deux ans dans
la peau du traître. Il est le narrateur de ce roman. Il raconte son
enfance misérable, les coups du père, les bombes allemandes, les balles
anglaises, son amour de république, la première arme au creux de sa
main, les humiliations, les privations, l’extrême violence, ses jours et
ses nuits de cachot. Il raconte sa trahison. Le piège anglais refermé
sur sa gorge. L’argent ennemi glissé dans sa poche. Sa crainte de
mourir, sa terreur de vivre. Cette communauté qui était la sienne, ces
amis devenus étrangers, cette fraternité qu’il frappe dans le dos. Il
raconte une vie sans sommeil, sans appétit, sans goût, sans couleur,
sans plus rien. Il raconte sa femme, qui dort à ses côtés et ne se doute
pas. Il raconte son fils si fier de lui. Il raconte sa terre devenue
grise, son ciel passé au noir, la pluie qui ne le quitte plus. Il
raconte son drapeau délavé, sa république blessée. Il raconte l’Irlande
brusquement hostile. Il raconte sa peur de traître, sa solitude de
traître, son désarroi de traître. Et je l’accompagne jusqu’au bout de sa
nuit.
Dans Mon traître, je demandais au lecteur de partager la douleur du
trahi. Dans Retour à Killybegs, je lui offre de partager l’effroi de la
trahison.
- Lui as-tu pardonné ?
Mille fois, j’ai entendu cette question. Effacer ? Je ne dois pas.
Oublier ? Je ne peux pas. Mais je n’éprouve plus de rancœur. »
Sorj Chalandon
* "L'art français de la guerre " d'Alexis Jenni, chez Gallimard - 21 euros.
« J'allais mal ; tout va mal ; j'attendais la fin. Quand j'ai
rencontré Victorien Salagnon, il ne pouvait être pire, il l'avait faite
la guerre de vingt ans qui nous obsède, qui n'arrive pas à finir, il
avait parcouru le monde avec sa bande armée, il devait avoir du sang
jusqu'aux coudes. Mais il m'a appris à peindre. Il devait être le seul
peintre de toute l'armée coloniale, mais là-bas on ne faisait pas
attention à ces détails.
Alexis Jenni (photo Alexandre Marchi)
Il m'apprit à peindre, et en échange je lui écrivis son
histoire. Il dit, et je pus montrer, et je vis le fleuve de sang qui
traverse ma ville si paisible, je vis l'art français de la guerre qui ne
change pas, et je vis l'émeute qui vient toujours pour les mêmes
raisons, des raisons françaises qui ne changent pas. Victorien Salagnon
me rendit le temps tout entier, à travers la guerre qui hante notre
langue. »
« L'armée en France est un sujet qui fâche. On ne sait
pas quoi penser de ces types, et surtout pas quoi en faire. L'armée en
France est muette, elle obéit ostensiblement au chef des armées, ce
civil élu qui n'y connaît rien, qui s'occupe de tout et la laisse faire
ce qu'elle veut. Ces militaires on les préfère à l'écart, entre eux dans
leurs bases fermées de la France du Sud, ou alors à parcourir le monde
pour surveiller les miettes de l'Empire. On préfère qu'ils soient loin,
qu'ils soient invisibles ; qu'ils ne nous concernent pas. On préfère
qu'ils laissent aller leur violence ailleurs, dans ces territoires très
éloignés peuplés de gens si peu semblables à nous que ce sont à peine
des gens. ». Alexis Jenni.
* " La belle amour humaine " de Lyonel Trouillot, chez Actes Sud - 17 euros.
Dans un petit village côtier d'une île des
Caraïbes, une jeune Occidentale est venue, sur les traces de son père,
éclaircir l'énigme aux allures de règlement de comptes qui fonde son
roman familial. Au fil de récits qu'elle recueille et qui, chacun à leur
manière, posent une question essentielle –
Lyonel Trouillot (photo Georges Seguin)
"Quel usage faut-il faire de
sa présence au monde ?" –, se déploie, de la confrontation au partage,
une cartographie de la fraternité nécessaire des vivants face aux
appétits féroces de ceux qui tiennent pour acquis que le monde leur
appartient.
Pour ma part, j'ai une petite faiblesse pour le poète haïtien... Un si beau titre rendant hommage à l’écrivain haïtien Jacques Stephen Alexis, assassiné en avril 1961 par la dictature de Duvalier, n'est-il pas la belle promesse d'un bon moment de lecture, d'un grand moment de partage ?
Dernière minute, mercredi 2 novembre 2011, 12h45...
AFP/Bertrand Guay
Le nom du lauréat vient d'être dévoilé : Alexis Jenni– au premier tour par 5 voix contre 3 à Carole Martinez (Françoise Mallet-joris n'ayant pas participé au vote et Jorge Semprun étant excusé pour avoir rejoint les anges) –pour son premier roman, envoyé par La Poste au printemps dernier : "L'art français de la guerre ". Le bouquin fut publié à la mi-août avec un premier tirage de 60 000 exemplaires ... courageux ! Il s'agit des vingt-neuf années d'aventures militaires coloniales racontées à un jeune con, vendeur de journaux publicitaires, se rendant à Voracieux-les-Bredins pour y apprendre à dessiner à l'encre de Chine, auprès de ce capitaine Victorien Salagnon, rencontré par hasard dans un bar-PMU, cet ancien officier parachutiste doué pour le dessin, aujourd'hui à la retraite, marié à Eurydice Kaloyannis... Alors même que Gallimard fête son centenaire en cette année 2011. Que le hasard fait bien les choses ! J'aime bien feuilleter les pages de son blog, " Voyages pas très loin... j'aime bien aller dans Lyon" que j'ai découvert par hasard et je savoure encore dans la feuille de chou annuelle d'un collectif lyonnais, " Pas de quartier !, " la lecture au second degré de son premier mémorable coup de gueule de décembre 2003, contre les neuf chaises vues comme des armes de destruction sociale, installées à Lyon, place Valensio, par une municipalité indigne... et de ses contestations de l'aménagement de la place Benoît Crépu où il réside : un parking souterrain de 800 places y fut creusé de 2003 à 2005 !
J'aime y lire ses saines indignations... et que dire de ses dénonciations pamphlétaires empruntant la promptitude de la bande dessinée ? Un pur régal, en noir et blanc... osant penser que l'écrivain rebelle ne se transformera pas en auteur embourgeoisé.
* Il sera présent à Toulouse, le samedi 12 novembre 2011 de 17H00 à 19H00, à la Librairie
... pour les lecteurs curieux d'en savoir plus !
Il est à noter que lors de la semaine qui a suivi l'annonce du Prix Goncourt 2011, les ventes de l'œuvre d'Alexis Jenni se sont presque envolées : 25 000 exemplaires vendus, tout autant que depuis sa publication en août dernier. Depuis, le total des ventes a atteint 214 642 exemplaires (actualisation au 26 août 2012 - Cf. Édistat)... un score qui pourra être vu, somme toute, comme particulièrement décevant, à quelques jours de la rentrée littéraire de l'automne 2012 ! En outre, un buzz sur le Net a fait état d'un travail bâclé de relecture avant impression en raison d'un trop grand nombre de coquilles pour ce qui est de l'édition numérique du bouquin - 619 pages à 14,99 €)... les même coquilles retrouvées dans l'édition papier. Pendant ce temps, Flammarion à la si belle rentabilité est en vente pour un prix s'établissant entre 200 et 250 millions d'euros. Gallimard est à la corde et reste favori pour la dernière ligne droite, osant racheter plus gros que lui !
Va bientôt naître la controverse sur les thèses en contre-chant de ce roman bien ambigu et vraiment étrange, dont certains ont trouvé la lecture fastidieuse, ennuyeuse... écrit par un professeur de sciences naturelles qui se pensait écrivain raté après avoir été recalé à quinze reprises par les éditeurs ! Qui a dit que la patience et la pugnacité ne sont jamais totalement récompensées ?
Le soir même, Alexis Jenni fraîchement couronné aurait déclaré à table, chez Gallimard : « La nuit dernière, j’ai rêvé que j’avais le Goncourt. Quel rêve minable ! J’aurais au moins pu rêver du Nobel ! ».
Cabotin ? Un peu d'histoire littéraire ? Voici la liste des lauréats depuis 1903...
• 1903 - John-Antoine Nau, Force ennemie (Plume) • 1904 - Léon Frapié, La Maternelle (Albin Michel) • 1905 - Claude Farrère, Les Civilisés (Flammarion) • 1906 - Jérôme et Jean Tharaud, Dingley, l'illustre écrivain (Cahiers de la Quinzaine) • 1907 - Émile Moselly, Terres lorraines et Jean des Brebis ou le livre de la misère (Plon) • 1908 - Francis de Miomandre, Écrit sur l'eau (Émile-Paul) • 1909 - Marius-Ary Leblond, En France (Fasquelle) • 1910 - Louis Pergaud, De Goupil à Margot (Mercure de France) • 1911 - Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines (Grasset) • 1912 - André Savignon, Filles de la pluie (Grasset) • 1913 - Marc Elder, Le Peuple de la mer (Calmann-Lévy) • 1914 - Adrien Bertrand, L'Appel du sol (Calmann-Lévy) (décerné en 1916) • 1915 - René Benjamin, Gaspard (Fayard) • 1916 - Henri Barbusse, Le Feu (Flammarion) • 1917 - Henry Malherbe, La Flamme au poing (Albin Michel) • 1918 - Georges Duhamel, Civilisation (Mercure de France) • 1919 - Marcel Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs (volume 2 d'À la recherche du temps perdu) (Gallimard) • 1920 - Ernest Pérochon, Nêne (Clouzot puis Plon) • 1921 - René Maran, Batouala (Albin Michel) • 1922 - Henri Béraud, Le Vitriol de Lune et Le Martyre de l'obèse (Albin Michel) • 1923 - Lucien Fabre, Rabevel ou le Mal des ardents (Gallimard) • 1924 - Thierry Sandre, Le Chèvrefeuille, le Purgatoire, le Chapitre XIII (Gallimard) • 1925 - Maurice Genevoix, Raboliot (Grasset) • 1926 - Henri Deberly, Le Supplice de Phèdre (Gallimard) • 1927 - Maurice Bedel, Jérôme 60° latitude nord (Gallimard) • 1928 - Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé (Rieder) • 1929 - Marcel Arland, L'Ordre (Gallimard) • 1930 - Henri Fauconnier, Malaisie (Stock) • 1931 - Jean Fayard, Mal d'amour (Fayard) • 1932 - Guy Mazeline, Les Loups (Gallimard) • 1933 - André Malraux, La Condition humaine (Gallimard) • 1934 - Roger Vercel, Capitaine Conan (Albin Michel) • 1935 - Joseph Peyré, Sang et lumières (Grasset) • 1936 - Maxence Van der Meersch, L'Empreinte du dieu (Albin Michel) • 1937 - Charles Plisnier, Faux Passeports (Corrêa) • 1938 - Henri Troyat, L'Araigne (Plon) • 1939 - Philippe Hériat, Les Enfants gâtés (Gallimard) • 1940 - Francis Ambrière, Les Grandes Vacances (Nouvelle France) • 1941 - Henri Pourrat, Vent de Mars (Gallimard) • 1942 - Marc Bernard, Pareils à des enfants (Gallimard) • 1943 - Marius Grout, Passage de l'homme (Gallimard) • 1944 - Elsa Triolet, Le premier accroc coûte 200 francs (Gallimard) • 1945 - Jean-Louis Bory, Mon village à l'heure allemande (Flammarion) • 1946 - Jean-Jacques Gautier, Histoire d'un fait divers (Julliard) • 1947 - Jean-Louis Curtis, Les Forêts de la nuit (Julliard) • 1948 - Maurice Druon, Les Grandes Familles (Julliard) • 1949 - Robert Merle, Week-end à Zuydcoote (Gallimard) • 1950 - Paul Colin, Les Jeux sauvages (Gallimard) • 1951 - Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes (J. Corti), refusé par l'auteur • 1952 - Béatrix Beck, Léon Morin, prêtre (Gallimard) • 1953 - Pierre Gascar, Les Bêtes (Gallimard) • 1954 - Simone de Beauvoir, Les Mandarins (Gallimard) • 1955 - Roger Ikor, Les Eaux mêlées (Albin Michel) • 1956 - Romain Gary, Les Racines du ciel (Gallimard) • 1957 - Roger Vailland, La Loi (Gallimard) • 1958 - Francis Walder, Saint-Germain ou la Négociation (Gallimard) • 1959 - André Schwartz-Bart, Le Dernier des Justes (Seuil) • 1960 - Vintila Horia, Dieu est né en exil, prix attribué, mais non décerné à l'auteur en raison de révélations politiques • 1961 - Jean Cau, La Pitié de Dieu (Gallimard) • 1962 - Anna Langfus, Les Bagages de sable (Gallimard) • 1963 - Armand Lanoux, Quand la mer se retire (Julliard) • 1964 - Georges Conchon, L'État sauvage (Albin Michel) • 1965 - Jacques Borel, L'Adoration (Gallimard) • 1966 - Edmonde Charles-Roux, Oublier Palerme (Grasset) • 1967 - André Pieyre de Mandiargues, La Marge (Gallimard) • 1968 - Bernard Clavel, Les Fruits de l'hiver (Laffont) • 1969 - Félicien Marceau, Creezy (Gallimard) • 1970 - Michel Tournier, Le Roi des aulnes (Gallimard) • 1971 - Jacques Laurent, Les Bêtises (Grasset) • 1972 - Jean Carrière, L'Épervier de Maheux (J.J. Pauvert) • 1973 - Jacques Chessex, L'Ogre (Grasset) • 1974 - Pascal Lainé, La Dentellière (Gallimard) • 1975 - Émile Ajar (Romain Gary), La Vie devant soi (Mercure de France) • 1976 - Patrick Grainville, Les Flamboyants (Seuil) • 1977 - Didier Decoin, John l'Enfer (Seuil) • 1978 - Patrick Modiano, Rue des boutiques obscures (Gallimard) • 1979 - Antonine Maillet, Pélagie la Charrette (Grasset) • 1980 - Yves Navarre, Le Jardin d'acclimatation (Flammarion) • 1981 - Lucien Bodard, Anne Marie (Grasset) • 1982 - Dominique Fernandez, Dans la main de l'Ange (Grasset) • 1983 - Frédérick Tristan, Les Égarés (Balland) • 1984 - Marguerite Duras, L'Amant (Minuit) • 1985 - Yann Queffélec, Les Noces barbares (Gallimard) • 1986 - Michel Host, Valet de nuit (Grasset) • 1987 - Tahar Ben Jelloun, La Nuit sacrée (Seuil) • 1988 - Erik Orsenna, L'Exposition coloniale (Seuil) • 1989 - Jean Vautrin, Un grand pas vers le Bon Dieu (Grasset) • 1990 - Jean Rouaud, Les Champs d'honneur (Minuit) • 1991 - Pierre Combescot, Les Filles du Calvaire (Grasset) • 1992 - Patrick Chamoiseau, Texaco (Gallimard) • 1993 - Amin Maalouf, Le Rocher de Tanios (Grasset) • 1994 - Didier Van Cauwelaert, Un aller simple (Albin Michel) • 1995 - Andreï Makine, Le Testament français (Mercure de France) • 1996 - Pascale Roze, Le Chasseur Zéro (Albin Michel) • 1997 - Patrick Rambaud, La Bataille (Grasset) • 1998 - Paule Constant, Confidence pour confidence (Gallimard) • 1999 - Jean Echenoz, Je m'en vais (Minuit) • 2000 - Jean-Jacques Schuhl, Ingrid Caven (Gallimard) • 2001 - Jean-Christophe Rufin, Rouge Brésil (Gallimard) • 2002 - Pascal Quignard, Les Ombres errantes (Grasset) • 2003 - Jacques-Pierre Amette, La Maîtresse de Brecht (Albin Michel) • 2004 - Laurent Gaudé, Le Soleil des Scorta (Actes Sud) • 2005 - François Weyergans, Trois jours chez ma mère (Grasset) • 2006 - Jonathan Littell, Les Bienveillantes (Gallimard) • 2007 - Gilles Leroy, Alabama song (Mercure de France) • 2008 - Atiq Rahimi, Syngué sabour. Pierre de patience (P.O.L.) • 2009 - Marie NDiaye, Trois Femmes puissantes (Gallimard) • 2010 - Michel Houellebecq, La Carte et le Territoire (Flammarion) • 2011 - Alexis Jenni, L'art français de la guerre (Gallimard) • 2012 - Jérôme Ferrari, Le Sermon sur la chute de Rome (Actes Sud) • 2013 - Pierre Lemaître, Au revoir là-haut (Albin Michel) • 2014 - Lydie Salvayre, Pas pleurer (Seuil) • 2015 - Mathias Énard, Boussole (Actes Sud) • 2016 - Leïla Slimani, Chanson douce (Gallimard) • 2017 - Eric Vuillard, L'ordre du jour (Actes Sud) • 2018 - Nicolas Mathieu, Leurs enfants après eux (Actes Sud) • 2019 - Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (Éditions de l'Olivier)
• 2020 - Hervé le Tellier , L'Anomalie (Gallimard)
• 2021 - Mohamed Mbougar Sarr, La plus secrète mémoire des hommes (Philippe Rey avec Jimsaan)
Et puis, qui peut prétendre que le Prix Goncourt
distingue immanquablement un écrivain de si grand talent que la mémoire collective gravera assurément son nom dans le marbre des marches d'un
Panthéon pour les siècles des siècles ?
Quelques bonnes lectures !
Pour les scolaires, les curieux ou autres lecteurs trop pressés, un résumé de 6 pages (1,95 €) et une belle fiche de lecture de 14 pages (3,95 €) au format ePub du livre d'Alexis Jenni composés par Valérie Fabre pour LePetitLitéraire.fr, téléchargeables en cliquant sur les photos.
Parutions des 18 août 2011 & 15 mai 2012
L'art francais de la guerre d'Alexis Jenni chez Gallimard - Écouter lire (édition audio-vidéo). Philippe Caubère prête sa voix et son énergie à cette fresque fascinante. Une lecture qui bouscule, interroge et résonne longtemps. Texte abrégé en collaboration avec l'auteur ?!? Le coffret contient deux CD
audio au format MP3. Durée d'écoute : environ 20 h. 30 euros.
Et chez Gallimard - À vue d’œil (édition en gros caractères) - coffret de 2 volumes, 976 pages. 42 euros.
Petite annexe qui n'a rien à voir... ça y est ! Le 26 juin 2012, le groupe italien de médias et d'édition RCS Mediagroup,
propriétaire à 100 % de Flammarion depuis 2000, avait signalé l'accord
avec Gallimard pour une étrange cession à 185 millions d'euros en regard
du chiffre d'affaires de 278 millions d'euros (distribution
comprise)... le 30 août 2012, l'Autorité de la concurrence a donné son
feu vert, sans condition, à cette acquisition en autorisant la société Madrigal pour le groupe
Gallimard à monter sur la troisième marche du podium de l'édition
française, en compagnie du Groupe Hachette et d'Éditis : tiercé gagnant
dans l'ordre !
Communiqué du 30 août 2012 : Édition
«L'Autorité de la concurrence autorise le rachat du groupe Flammarion par le groupe Gallimard.
L'Autorité de la concurrence vient d'autoriser la prise de contrôle du groupe Flammarion par le groupe Gallimard, considérant que l'opération ne posait pas de problèmes de concurrence.
Le groupe Gallimard et le groupe Flammarion sont actifs dans le secteur de l'édition, de la diffusion, de la distribution et de la vente de livres. Chacun des deux groupes détient plusieurs maisons d'édition spécialisées dans la littérature générale, la jeunesse, les beaux livres, les livres parascolaires, les bandes dessinées. Pour Gallimard, il s'agit notamment des Éditions Gallimard, Folio, des Éditions Denoël, Mercure de France, Ed. de la Table Ronde, P.O.L. Éditeur, Éditions Alternatives, Gallimard Loisirs, Gallimard Jeunesse, Éditions Les Grandes Personnes, Gallimard, Gallisol ; et pour Flammarion des Éditions Flammarion, Nexso, ESFP, Casterman, J'ai Lu et Audie.
Grâce à l'acquisition du groupe Flammarion, le groupe Gallimard renforcera significativement sa position et deviendra le troisième opérateur du secteur. La nouvelle entité continuera cependant à faire face à la concurrence de plusieurs opérateurs détenant des positions équivalentes ou supérieures à la sienne et notamment à la concurrence des deux principaux groupes d'édition en France, Hachette et Éditis, qui sont verticalement intégrés et sont présents sur tous les segments de marché sur lesquels la nouvelle entité sera présente ainsi qu'à la concurrence d'opérateurs de taille plus modeste ou d'opérateurs spécialisés sur certaines catégories d'ouvrages mais qui sont également susceptibles d'exercer une pression concurrentielle sur la nouvelle entité sur les segments de marché sur lesquels ils interviennent.
L'Autorité de la concurrence a donc pu écarter tout
risque d'atteinte à la concurrence, et a autorisé l'opération sans
conditions».Cf.décision 12-DCC-126 du 30 août 2012.
Si le temps est à l'orage, emparez-vous d'un recueil de nouvelles joyeuses, vous pourrez toujours entendre les récriminations de votre compagnon ou de votre compagne qui s'époumone dans la pièce voisine sinon votre descendance qui s'étripe à l'étage. Si la pluie mouille le jardin, lisez des bandes dessinées, des recettes de cuisine ou des magazines automobiles afin de moins vous mortifier... Si une éclaircie pointe à l'horizon, saisissez le bouquin abandonné l'avant-veille pour vous installer confortablement devant la vitre du salon. Si le soleil perce au travers des nuages, prenez un des titres que je vous recommande et jetez dans les cendres de la cheminée une mèche de vos cheveux pour conjurer le mauvais sort... mais de grâce, lisez, lisez encore, lisez toujours.
Il n'y a pas que le sexe ou le travail dans la vie, pas plus qu'il n'y aurait que des bons ou des méchants autour de vous...
Playing for Change : un succès planétaire !
Playing for Change est un projet musical multimédia qui met en scène des musiciens des quatre coins du monde pour diffuser un message de paix. En mars 2005, Mark Johnson, ingénieur du son et réalisateur, filme le guitariste et chanteur Roger Ridley dans les rues de Los Angeles, interprétant Stand by me. Il décide alors d'ajouter à cette même chanson d'autres musiciens dont Grandpa Elliot à la Nouvelle-Orleans avec sa voix chaude, en superposant leur interprétation à celle de Roger Ridley.
Il part alors avec son équipe à Barcelone, où il enregistre notamment Clarence Bekker sur Stand by me avant de partir pour l'Afrique du Sud, l'Inde, le Népal, le Proche Orient afin d'enrichir Stand by me et d'autres chansons créées sur ce même concept. La vidéo officielle de Stand By Me compte aujourd'hui plus de 39 millions de visites sur Youtube et Dailymotion (actualisé en 2012).
Stand by Me (Reste près de moi) est une chanson interprétée par Ben E. King alias Benjamin Earl Nelson (1938-2015), composée et écrite en 1961 par lui-même avec Jerry Leiber (1933-2011) et Mike Stoller (1933- ..).
La Fondation Playing for Change est une organisation à but non lucratif destinée au développement d'écoles de musiques à travers le monde. En 2008, une première école de musique est créée par la Fondation à Guglethu, (Ntonga Music School), dans la banlieue de Cape Town, en Afrique du Sud. En 2010 deux écoles de musiques construites et ouvertes: L'École de Musique et de Dance Bizung, à Tamalé (Ghana), L'École de Musique de Kirina (Mali). La Fondation Playing for Change développe des programmes éducatifs au Népal à Tintale (Katmandu) et au Rwanda (Intore Cultural Center) en collaboration avec d'autres organisations. La formation musicale " The Playing For Change Band " sera en tournée à travers le monde dès février 2012. On y retrouvera Mohammed Alidu (percussions - Nord du Ghana), Clarence Bekker (voix - Pays-Bas/Surinam), Grandpas Elliot (voix/harmonica - Nouvelle-Orléans), Mermans Kenkosenki (voix/percussions - République Démocratique du Congo), Jason Tamba (guitariste - Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo) et Titi Tsira (voix - Gugulethu, township du Cap-Occidental, Afrique du Sud).
D'autres chansons sont rassemblées sur un cd/dvd produit en collaboration avec Concord Records, sorti en avril 2009 aux États-Unis. En 2010, un deuxième album sort, Playing for Change Live, qui réunit des artistes du monde entier sur scène. En 2011, un troisième album sort, "PFC 2: Songs Around The World".
Le documentaire "Playing for change : Peace trough music", (83 min) réalisé par Mark Johnson et Jonathan Walls est un voyage musical sur quatre continents qui relate la réalisation de ces chansons autour du monde, nous mène à la rencontre de musiciens de divers horizons, évoquant la réalité dans laquelle ils vivent et contemplant le pouvoir de la musique en tant que vecteur universel de paix. Le film est d'abord présenté en 2008 dans une version inachevée au Festival du Film de TriBeCa, à New York, avant d'être diffusé dans une version courte (57min), en été 2009 sur le "Public Broadcasting Service" (PBS) - réseau de télévision public à but non lucratif avec 354 stations de télévision membres aux États-Unis qui le détiennent en propriété collective. La version finale (83 min) est sortie aux États-Unis en octobre 2009 aux États-Unis en DVD en septembre 2009.
Pour vous, selon les circonstances, écrire correspond à...
. une vraie corvée qui vous pourrit la vie ? Vive le dictaphone, le téléphone sans fil et votre webcam...
. une étape obligatoire dont vous vous accommodez pour rédiger un rapport, demander une augmentation de salaire, vous plaindre d'un commerçant malhonnête ou dénoncer un voisin trop bruyant ?
. une activité archaïque, de la nostalgie au charme suranné qui vous ramène au temps de votre enfance, à l'époque des pleins et des déliés, du porte-plume, des plumes Sergent-Major et du bonnet d'âne ?
. un simple plaisir qui vous rend heureux, en maniant le verbe et la langue, afin de faire de belles phrases pour offrir de beaux voyages imaginaires à vos correspondants coincés dans la routine du quotidien ?
. une véritable drogue, vous êtes graphomane ? Pas un jour, pas une heure sans une ligne dans votre journal, sur l'écran d'un de vos ordinateurs, sur une feuille blanche, sur une page de carnet, dans la marge du journal parcouru en buvant votre café noir.
. une religion païenne ? Tous les jours, vous remerciez le ciel d'avoir permis aux sumériens des temps Anciens de vous léguer une si belle invention.
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Né à Toulouse, sous le signe du Taureau… ascendant Balance, d'origine basque, rustique ou raffiné, écrivain de cœur ou de raison, tantôt cocasse vraiment épicurien, tantôt charmeur assurément gourmand. Si je me découvre casanier au fil des ans, je voyage au gré des nouvelles rencontres.
Passionné de littérature et d'écriture, j'ai écrit au fil du temps qui passe, quelques romans, une pièce de théâtre, une vingtaine de nouvelles vers la Belgique et le Québec. Réellement intéressé par l'informatique (formidable outil), par les gens (curiosités pour entomologiste), par les rapports humains (sources de richesse). J'ai également l'envie folle de continuer d'écrire, installé dans le piémont pyrénéen ou le Jura vaudois... Je veux continuer à rêver d'un demain plus beau qu'avant-hier afin de pouvoir jouir encore d'un futur proche... en oubliant, si possible, l'imparfait du subjonctif.
Vous trouverez dans les archives de ce blog quelques unes de mes critiques artistiques, certaines de mes chroniques littéraires, quelques articles et interviews de la fin des années 80, publiées dans le quotidien régional « Le Journal de Toulouse » . Également pour ceux qui aiment lire... quelques billets d'humeur et quelques nouvelles littéraires, comme autant de clins d'œil, d'un genre court et abrupt, qui n'autorise que le travail de ciselure et interdit les à-peu-près. Si vous êtes un auteur à la recherche d'une aide pour des travaux de réécriture, de correction, un chef d'entreprise ayant besoin des services d'un copywriter ou un entrepreneur voulant élaborer son plan média sinon le directeur d'une publication voulant me confier la rédaction d'un article, d'un reportage... envoyez-moi un e-mail. Si vous êtes éditeur, éditrice...contactez-moi ! . Pour échanger sur la joie et le bonheur d'écrire, me demander quelques conseils : écrivez-moi !
Envie de sourire, de lire mais trop de paresse ? Ouvrez donc vos oreilles...
Il s'agit de l'adaptation radiophonique d'une de mes nouvelles littéraires : Faut pas pousser...". Cetteouvelle est lue par Jacques Viala, excellent comédien; son enregistrement a été réalisé dans les studios de la RTBF, à Namur (Belgique) en 1998 et radiodiffusé dans l'émission dominicale, " Le Polar du Dimanche ", produite par Dominique Vasteels puis sur les ondes francophones, à travers le monde. Cette année-là, ce texte avait été lauréat du concours de nouvelles policières, organisé par la radio nationale belge, " Prix du Ligueur ", publié dans la presse. Il faut savoir qu'au début des années 90, Radio France avait abandonné l'organisation de son prestigieux concours de nouvelles littéraires. Hélas, la RTBF capitula, à son tour, en 2008. La défense de la langue française a donc, désormais, du plomb dans l'aile en ayant perdu ses deux plus tonitruants défenseurs...
Mes coups de coeur... des livres qui hantent ma mémoire
" Le totem du loup " de Jiang Rong.
" Le chemin des âmes " de Joseph Boyden.
Toute l'oeuvre romanesque, théâtrale de Jean Guénot sans oublier ses pièces radiophoniques... et avant tout " Écrire, guide pratique de l'écrivain ", la Bible de l'apprenti-écrivain consciencieux.
Toute l'oeuvre de Jim Harrison, notamment " Dalva " et " Légendes d'automne " .
" La rivière du sixième jour " et " Montana, 1919 "de Norman MacLean.
Toute l'oeuvre de John Fante, notamment " Bandini ", " Demande à la poussière " et " La route de Los Angeles ".
" Manuel de Falla " de Jean-Charles Hoffelé.
Toutes les nouvelles de Raymond Carver, champion américain de la catégorie.
Toute l'oeuvre de Tony Hillermann, notamment " La voie de l'ennemi ".
Toutes les tribulations australiennes de l'Inspecteur Napoleon Bonaparte alias " Bony " d'Arthur Upfield
Tout Philippe Djian avant son arrivée chez Gallimard, notamment " 50 contre 1 " (nouvelles), " 37,2 ° le matin " et " Maudit manège ".
" Le lac " et " Les belles endormies " de Yasunari Kawabata.
" Shosha ", " Amour tardif " (nouvelles), " Ombres sur l'Hudson " et " Le magicien de Lublin " d'Isaac Bashevis Singer.
" Le nom de la rose" d'Umberto Eco.
" Des larmes et des saints " et " De l'inconvénient d'être né " d'Emil Cioran.
" A mi-chemin " et " Balades au paradis " (nouvelles) de Sam Sheppard.
" La métampsychose du Docteur Smidi " d'Armand Olivennes.
" L'homme aux pâtes " de Michel Field, un des livres les plus drôles que j'ai jamais lus...
" Le parfum ", " Le pigeon " et " La contrebasse " de Patrick Süskind.
" Le salon du Wurtenberg " , " Les escaliers de Chambord ", " Tous les matins du monde " et " Petits traités, tomes I ,II et III " de Pascal Quignard.
" La décision médicale " de Lucien Israël.
" Retour à Zornhof " de Gérard Oberlé.
" Le beau revoir " de Guy de la Valdène.
" Les Indiens d'Amérique du Nord " d'Edward S. Curtis, des photos extraordinaires d'humanité...
" L'objet de l'amour " de Marie-Hélène Breillat.
Impatient(e) de lire ? Livraison gratuite... ça vous tente ?
Lire un livre numérique (e-book) sur Kindle Fire HD, la liseuse multimedia d'Amazon ?
Je recherche une maisonnette, de briques rouges et de belles pierres...
Voici celle du chef-jardinier du Parc de Bagatelle, à Paris... la mienne serait un vrai refuge pour bêcher mon carré potager, cultiver mon jardin intérieur, m'enchanter du chant des oiseaux, voir le vent tourner les pages et pouvoir y écrire en paix... à votre bon cœur !
Critique littéraire en ligne...
Une bande de copines, blogueuses, lectrices compulsives, prend la plume.
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... pour voir ses rêves flotter jusqu'au loin. Visitez Carla-Bayle (09), village d'Art. J'y ai peint cette aquarelle, en 1997, depuis les remparts. N'y manquez, pour rien au monde, le rendez-vous annuel du festival d'été " Rue des Arts ".
Donner son sang ?
C'est sauver une vie... en 15 minutes, le temps de remplir une poche. Facile, non ?
Aimez-vous l'aventure ?
La peinture peut montrer un vrai pouvoir de suggestion... il en est ainsi de cette oeuvre de Yann Normand : " Le pet dans l'ascenseur ".
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Plus de 50 ans après l'appel de l'Abbé Pierre à la France entière...