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vendredi 27 juin 2008

Françoise Guerlin, à la Cave Poésie... découverte toulousaine d'une voix chaude, profonde pour une flânerie jazzy avec Boris Vian.


Toulouse, vendredi 27 juin 2008… à peine de retour de Lausanne, quelques heures occupées à écrire, à balancer quelques fax, à rédiger quelques notes puis, en soirée, escapade-surprise sans préméditation, pour me changer les idées, tout juste avant de repartir vers Montreux.
Belle, crinière rousse, voix profonde, chaude, délicates arabesques du bout des doigts qui dessinent la nuit, Françoise Guerlin nous embarque pour une magnifique virée musicale en compagnie de Boris Vian, faux Bison Ravi, en contre-point.
Re-entendre « Bourrée de complexes », « Johnny fais moi mal », « La fille de Hambourg », « Pourquoi que je vis… » rajeunit ou rassure : l'œuvre est toujours vivante, déjantée...
Accompagnée d’un trio de musiciens hors pair, elle a ciselé un spectacle renouvelé, plein d’une poésie inventive, tout en restant fidèle, au plus près, des textes de notre trublion jazzy et foldingue. La composition musicale est un travail d’orfèvres, réglée au millimètre, un enchantement pour les oreilles. Dommage que l’ingénieur du son n’a pas su utiliser sa balance avec intelligence… parfois la voix était noyée dans les envolées étourdissantes de Maxime Delporte (contrebasse), Matthieu Royer (guitare) et Laurent Paris (percussions et accessoires).
Il faut souligner la mise en scène de Nathalie Vinot (comédienne et chanteuse des « Petites Faiblesses ») qui a dessiné là un beau tableau qui hantera longtemps ma mémoire. Dans la salle, il flottait un doux parfum de nostalgie, une véritable « écume des jours » dans cette nuit d’un début d’été… ce même spectacle, joué à ciel ouvert, sur la scène d’un théâtre antique serait un moment de pur bonheur. J’aurais aimé en rappel entendre la « Java des bombes atomiques » comme une sorte de pied-de-nez extravaguant !
La découverte d'une belle voix est toujours à rapprocher de la joie enfantine qui se dessinait sur nos lèvres quand nos doigts décelaient un bonbec, un caramel, un Carambar ou un Malabar au plus profond de la poche du pantalon... Françoise, tu me fais frissonner. Mmmmm !

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vendredi 20 juin 2008

En 1985, Cizia Zykë avait effrayé tout un public de journalistes et subjugué des lecteurs avides d'histoires vraies, vécues comme des aventures extraordinaires.



Un millésime de 1985... Oro !




Au royaume de l'or *


* Article publié le 29 janvier 1990 dans le quotidien régional « Le Journal de Toulouse ».



En 1985, un bouquin sort chez Hachette et fait un carton au box-office. Son titre ? « Oro ». Son auteur ? Cizia Zykë. Dans la péninsule d'Oso, au Costa Rica, parmi les Ticos chercheurs d'or, un homme débarque...

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Jusqu'alors, le pillage de cimetières précolombiens, entre autres combines, avait nourri Juan et Diane... jusqu'à leur rencontre avec Schlommo qui leur dévoile l'existence d'un paradis pour les aventuriers dans le sud du Costa Rica. Ils arrivent à Golfito, petit port... Dix heures infernales d'un voyage en bus.

Juan, dès lors, va ouvrir en grand ses oreilles et ses yeux pour tout apprendre de la façon de ravir à cette forêt tropicale les paillettes et les pépites qu'elle cache en son sein. Il sondera les rivières avec une battée, il bravera la sauvagerie fruste des chercheurs d'or, 357 Magnum en bandoulière et verbe haut. Il n'aura de cesse que de trouver le meilleur moyen de vivre au présent une aventure hors du commun. Mais gare ! Les jalousies sommeillent, la crapulerie est universelle...



Cizia nous lance en pâture, le mot n'est pas faible, une histoire splendide. Un vrai jus concentré à 100 % d'émotions fortes, une plongée dans l'univers des joueurs, des parieurs, des jusqu'au-boutistes pour lesquels l'enjeu est le frisson et qui, lorsqu'ils font tapis, mettent leur propre vie sur le tapis vert.



Cizia Zykë, invité de l'émission littéraire « Apostrophes » le 28 juin 1985.
Au royaume de l'or, de l'arnaque et de la contrebande, les putains et les flics véreux s'acoquinent avec les voyous; Juan n'aura pas assez d'un sixième sens pour avancer sur ce terrain glissant... L'aventurier a su parfaitement domestiquer sa plume pour dépeindre le décor sans tomber dans le cliché, la langue verte y est judicieusement utilisée. Un vrai texte d'évasion, à lire comme le best-seller de Daniel Defoe ou comme la saga d'un Marco Polo du vingtième siècle... Patrick Besset.




« Oro », par Cizia Zykë, chez Hachette ou chez « Le Livre de Poche ».

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jeudi 19 juin 2008

Si le 8 mars, nous nous souvenons d'où nous venons. Que fait-on le reste de l'année ?

Cris de mouette...



Pourquoi trembles-tu, Julie ? Il est treize heures quinze. Novembre enso­leillé. Rare circonstance... La mer est calme, des vaguelettes viennent caresser le sable blanc, un vent frais venant du large te fait tressaillir. Tu as froid. Tu t'es assise du bout des fesses sur la chaise. Devant toi, un café froid dans une tasse ébréchée. Tu as tiré les plis de ta longue jupe sur tes genoux. Au fond de la salle, accrochée au plafond, la télévision crache son venin. Le son est trop fort, le journaliste vedette semble hur­ler. Il t'empêche de lire... Quoi de neuf ailleurs ? La guerre, les sans-abri, les sans-emploi, un hold-up... Tristesse, la planète perd ses guenilles... Le jour­naliste hurle toujours. Il doit surveiller le prompteur pour être synchrone avec l'envoi du pack des publicités, vrai rendez-vous avec le fric pour la chaîne... Tu as chaussé des lunettes à monture rouge. Le rouge est sanglant et va très bien avec ton teint d'ivoire. Tu es magnifiquement rousse comme ta mère. Ton vi­sage aura été modelé, mitraillée à bout portant par un dieu vengeur. Ce mas­que de grêle te confère un air mutin que tu cultives en souriant de toutes tes dents. Les marins qui discutent de l'orage qui menace, à deux tables de là, jettent sur toi des regards de salace convoitise. C'est pourtant vrai que tu as de très gros seins ! Tu fais comme si tu ne remarquais pas ces regards... 

.../... lire plus. 


Il s'agit d'une des dix-neuf nouvelles littéraires du recueil "Petites inquiétudes sans importance..." disponible en version numérique, au format Kindle, chez Amazon.


Petites inquiétudes sans  importance...
Recueil de nouvelles de Patrick Besset.
Les Éditions du Busca (1998).    
Format Kindle. 
ISBN : 979-10-92471-00-7Prix : 5,80 euros.

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samedi 7 juin 2008

L’avez-vous déjà lu ?
Joseph Kessel. Un millésime de 1960…


Avec les Alcooliques Anonymes !*

(La permanence téléphonique, 7J/7 et 24H/24, valable pour toute la France est au 0820 ECOUTE soit le 0820 32 68 83)**.

* Article publié le 3 octobre 1989 dans le quotidien régional " Le Journal de Toulouse ".


Il était une fois Bill W., alcoolique, courtier à Wall Street. Par un miracle, il était devenu abstinent et tout à sa ferveur quasi mystique, il tentait de passer le message de la sobriété à d’autres alcooliques. En vain. Un jour, seul en déplacement dans l’Ohio, l’angoisse de l’éventualité d’une rechute le tenailla. Prendre un seul premier verre, il le savait, serait le début de l’anéantissement. Il réalisa alors qu’il devait cette abstinence de six mois au seul fait d’avoir tenté jusqu’alors, de rendre des alcooliques à la sobriété. Il chercha donc un poivrot à aider, il trouva un chirurgien Bob S., un ivrogne depuis trente ans. Mais au lieu de déclarations enflammées, voire illuminées, il lui raconta sans ombre ni détour ce que l’alcool avait fait de lui, ce qu’il serait advenu de lui s’il n’avait pas arrêté de boire.
Les jours passèrent… Bill W. s’aperçut qu’en « travaillant » Bob S., il détruisait en lui-même le pouvoir de l’alcool. Il le détruisit de même chez Bob S. Compréhension et confiance mutuelles !
L’association « Alcoholics Anonymous » naquit le 10 juin 1935, de leur rencontre. Quelques vingt-cinq ans après, heureux hasard : rencontre sur les Champs-Élysées de deux amis. Joseph Kessel apprenait la drôle de « résurrection » d’une femme d’Hollywood qu’ils connaissait, elle avait sombré dans l’alcool… elle s’en était sortie grâce aux « Alcooliques Anonymes ». Faiseurs de miracles ?
Le « Lion » eut envie d’en apprendre plus encore sur cette association américaine ; second hasard, il lui était présenté un américain de passage à Paris, John X., reporter célèbre comme lui. Celui-ci était un Alcoolique Anonyme, un malade de l’alcool, devenu abstinent pour sa survie. Il devait cette seconde chance à son ami Bob qui avait connu le même calvaire et qui fut son « parrain ». Il était dès lors resté aux A.A. car « personne, jamais, n’est à l’abri d’une rechute ».
- Je m’appelle John N. et je suis un alcoolique.
- Je m’appelle Mary S. et je suis une alcoolique.
Cette phrase rituelle, dite publiquement, à visage découvert, résonne à New-York tous les jours de l’année et dans cinquante réunions différentes. N’importe qui peut entrer, écouter.
Voici les quelques lignes par lesquelles Joseph Kessel entame le récit du document qu’il consacre suite à son enquête, aux Alcooliques Anonymes, à leur vie… C’était en 1960.
Il s’était envolé pour New-York et avait rencontré Robert, le « parrain » de Bob, journaliste au Herald Tribune. Jusqu’alors, Joseph tenait les alcooliques pour « des gens qui n’ont pas eu le désir ou la force d’arrêter à temps ». Il les tenait « en mépris… en dégoût… au mieux en pitié mêlée de répugnance ». C’est l’aveu qu’il fit à Robert. Celui-ci le tranquillisa par ces mots : « Ne soyez pas gêné, je vous en prie. C’est l’attitude universelle à notre égard ». Robert lui raconta sa vie… et l’invita à suivre la route du poison.
D’abord la Bowery, l’univers new-yorkais des déchets humains, esclaves de l’alcool. Là où aboutissent tous ceux qui ont glissé sur la rampe. Il en existe un tout pareil dans toutes les grandes villes US… Déchéance, espoir interdit, alcoolisme chronique, abjection, chambres infectes, solitude au bout… au bout, la mort, pour ceux et celles qui ne parviennent pas à refaire surface.
Joseph continua son enquête parmi les groupes A.A. en tout lieu, clinique psychiatrique, hôpital, pénitencier, église, mairie, etc. Il découvre des hommes et des femmes, professeurs, banquiers, médecins, journalistes, magistrats – certains ayant connu la Bowery – des marins, des stars du cinéma, de la chanson, de l’Art, toutes couches de la société, pour lesquels l’alcool, après avoir été un allié, est devenu une fin en soi… Ils boivent ou avaient bu pour se sentir boire et finalement ne plus rien sentir. Un suicide ! Ces êtres humains étaient cinq à six millions aux États-Unis de l’époque, tous encourant d’aboutir à la Bowery si… ils n’avaient rencontré un groupe d’anciens buveurs, entre autres les Alcooliques Anonymes.
Les témoignages pleuvaient… tous empreints d’une gravité remarquable, d’une émotion particulière. Quartiers chics et quartiers chocs, des groupes existent, partout, prêts à répondre à la détresse alcoolique d’un ex-frère d’armes, de l’ami, du camarade. Pour eux, pas de sermons… Les A.A. savent de quoi ils parlent, ils sont passés par là. Ils ont rendu à la sobriété absolue, des dizaines et des dizaines de milliers de gens. Ils leur ont rendu la santé, la dignité et par là-même tous ces faux « incurables » ont retrouvé du travail, une vie normale avec bizarrement un petit plus que ni vous, ni moi n’avons : la conviction intestine d’une Renaissance !
La force des A.A., il la découvrit… la tolérance avant tout, l’espérance.
Joseph Kessel nous offre là un de ses meilleurs reportages, un message d’espoir, un livre d’une qualité rare. Un livre à lire dans les bibliothèques, à acheter en librairie ou à emprunter…. Sans atermoiement, il relate une Aventure… celle d’hommes et de femmes rescapés de l’alcool qui « pour pouvoir continuer de vivre en restant sobres doivent nécessairement aider un autre alcoolique ». Il nous amène à voir, dans un style alerte, à croire avec un ton qui en aucun moment ne sonne faux que rien n’est jamais perdu… quand opère la solidarité. Merci Joseph !
Au-delà de l’aspect américain, il faut savoir que l’existence des Alcooliques Anonymes est internationale. En France, il y a, au moins deux cent cinquante groupes. En Midi-Pyrénées, pour les joindre, on peut composer le 05 34 40 82 98 **, une liste de numéros d’appels vous sera communiquée par une voix enregistrée… Patrick Besset.

« Avec les Alcooliques Anonymes » par Joseph Kessel, chez Gallimard (1960, réédité en 1985). 361 pages – 92 francs. Le livre a été réédité en 1996 et est aujourd'hui à la vente autour de 23 €.









*** 

J’ai intentionnellement changé le numéro de téléphone de 1989 pour celui de 2008, afin de permettre d'obtenir une aide immédiate à ceux qui en auraient besoin ; la permanence téléphonique, 7J/7 et 24H/24, valable pour toute la France est au 0820 ECOUTE soit le 0820 32 68 83 « Numéro indigo - 0,12 € TTC la minute depuis un poste fixe ».

En ce 21 février 2009, je reçois ce charmant courrier dont je remercie l'auteur :

« Bonjour,
Je tiens votre adresse du blog "Kreizker".
J'ai été heureux de relire l'histoire du livre de Kessel...
J'en avais acheté l'édition originale, au prix originel (11 NF - nouveaux francs) lors d'une réunion AA où je fêtais mon premier mois d'abstinence. Trente ans auparavant, dans ma jeunesse, je m'enthousiasmais pour ses romans et à ce prix c'était déjà là une excellente affaire ! L'exemplaire a aujourd'hui bien vieilli tant il est passé entre de nombreuses mains mais il est resté propre tant il a été l'objet d'attention de la part de ses lecteurs successifs.
En cette période d'incertitude des débuts de l'abstinence il avait été pour moi et pour les autres un heureux complément à la littérature AA.
Pour ce qui concerne votre article je relève ceci :
"Au-delà de l’aspect américain, il faut savoir que l’existence des Alcooliques Anonymes est internationale.
En France, il y a, au moins deux cent cinquante groupes..."
Je sais qu'aujourd'hui (2009) il en existe environ 600
. Bien que cette information soit peu importante j'ai pensé qu'il était possible que vous souhaitiez la modifier de la même façon que vous aviez mis à jour le numéro de téléphone.
Amitiés,
Hervé »



Et dans un élan qui n'a rien à voir mais qui nous donne à entendre et à comprendre le talent polymorphe de Joseph Kessel qui écrivit ces splendides paroles dont l'écho résonne dans toutes nos mémoires, cliquez ici.


Levons le voile ! L’alcoolisme mis à nu…*


* Article publié le 2 novembre 1989 dans le quotidien régional " Le Journal de Toulouse "»

Les « Alcooliques Anonymes » de Toulouse fêtaient samedi dernier leur 15ème anniversaire.


Samedi dernier, au centre d’accueil Notre-Dame-des-Coteaux, une assemblée nombreuse se réunissait pour fêter un anniversaire important… Les « Alcooliques Anonymes » de Toulouse existent depuis 1975 ! Des délégations de tout Midi-Pyrénées, étaient présentes. Castres, Albi, Auch, Tarbes, Pamiers, etc. Des membres de « Vie Libre », autre mouvement d’anciens buveurs, des membres de l’association toulousaine « La Porte Ouverte », des gens soucieux de mieux connaître l’alcoolisme vu de l’intérieur, des psychothérapeutes, des assistantes sociales, des infirmières, des élèves, des représentants de la presse. Étaient aussi présentes des membres des « Groupes Familiaux Al-Anon », association parallèle qui regroupe des hommes et des femmes dont un proche (conjoint, enfant, ascendant, ami) est frappé par l’alcool. Car « si l’alcoolique boit, l’entourage trinque ! ». Ainsi cet entourage peut-il trouver réconfort et conseils auprès de personnes ayant rencontré ou rencontrant encore ces mêmes problèmes. Il faut regretter l’absence de représentants du corps médical… congés de la Toussaint !
En A.A., il n’y a ni cotisation ni droit d’inscription. Financé par ses propres moyens, A.A. n’est allié à aucune secte, confession ou parti politique, organisation ou institution, ne souhaite s’engager dans aucune controverse, ne cautionne et ne s’oppose à aucune cause. Son but primordial est de rester sobres et d’aider à d’autres alcooliques à parvenir à la sobriété.
Le débat s’est achevé par un lunch amical et un repas, pour laisser place ensuite à des réunions dites fermées, car non ouvertes au public. Quelques jours auparavant, deux membres des Alcooliques Anonymes – Gérald et Nora (prénoms fictifs pour respecter l’anonymat cher aux A.A.) – avaient accepté d’offrir leur témoignage aux lecteurs du « Journal de Toulouse » afin de donner un regard authentique, intérieur sur cette maladie. Gerald, débonnaire, franc et rieur ; Nora, fines lèvres, à la voix douce. Lui, cuisinier ; elle, informaticienne.

Gérald :
« Je suis né dans une famille où personne ne buvait. Comme quoi, l’alcoolique n’est pas forcément une affaire d’hérédité, comme on veut bien le croire (…). J’avais six ou sept ans lorsque, lors d’un repas, un « papé » me fit goûter une larme de gnole. « Vas-y, ça fait du bien ! ». Cela m’a plu. Par la suite, je m’arrangeais toujours lors de repas pour m’asseoir à côté d’un ancien. J’avais droit à un verre… Les années passèrent (…). J’étais timide et l’alcool m’euphorisait, je pouvais alors aborder les gens, parler aux autres. Pour les femmes, pareil. Il fallait que j’aie bu… j’ai cinquante-deux ans ; c’est vers 1970 que je pense être devenu dépendant. La « dépendance », c’est quand tu as besoin, le matin au réveil d’un verre pour fonctionner… sinon tu ne peux pas démarrer. L’alcool m’a fait faire des « conneries »… Trouver des combines pour boire, avant le boulot, pendant. Divorces, deux. Mariages, trois. J’ai perdu ma place à cause de l’alcool. La santé partait en lambeaux (…). Je suis tombé malade, j’avais perdu vingt-deux kilos. L’hôpital, la clinique, les cures, rien n’y faisait. J’ai ouvert un restaurant et vite la bouteille (…). Le temps passa… Un soir vers dix-sept heures, je me rappelle, je me suis assis contre le mur, je pleurais, j’étais parti… J’ai appelé la Préfecture de Toulouse. Comment j’ai fait, je n’en sais rien. Quelqu’un m’a répondu, je lui ai demandé s’il ne connaissait pas un groupe d’anciens buveurs. « Il y en a un près d’ici, attendez ». Il m’a donné un numéro de téléphone (il devrait y avoir un numéro de téléphone des groupes d’anciens buveurs chez les spécialistes de l’urgence… les pompiers, au SAMU, dans les commissariats, au cas où…). Les Alcooliques Anonymes étaient rue des Arts, alors. J’y suis arrivé imbibé… à vingt heures. Et puis là, j’ai eu envie de vivre ! Cela a été dur, pendant trois mois, je buvais et j’allais aux réunions… et puis j’ai commencé à écouter et à suivre le Plan… Je me suis tempéré, plus de colères. Je suis heureux !

Nora :
« Avant d’arriver aux Alcooliques Anonymes – je m’en souviens, c’était le 5 juin 1985 – je ne savais pas que j’étais alcoolique. J’avais rencontré un médecin, une femme formidable. Elle m’avait dit : « Je connais quelque chose qui sera très bien pour vous, vous y rencontrerez des femmes ». Elle m’avait donné un numéro de téléphone. Au bout du fil, un ami. J’étais allée à une réunion sans y croire. Je pensais trouver des femmes, genre Weight Watchers, pour maigrir (…). C’est en lisant la Quatrième Étape : »faire un inventaire de soi-même que je me suis reconnue… comme alcoolique ! En fait, un soulagement. Je savais enfin qui j’étais (…). Je finissais les fonds de bouteille, le vin blanc, les apéritifs…le lendemain, quand il n’y avait personne. Je picolais… tous les soirs, en faisant la cuisine. Hop ! Cela passait, on mettait cela sur le compte de ma déprime. Puis j’ai trouvé que mon comportement n’était pas normal (…). Avant les A.A., je ne me souviens pas bien des évènements, des dates (…). Je buvais jusqu’à être somnolente… l’alcool pour dormir, avec des cachets aussi. C’est du passé ! Je trouve que l’alcool est une drogue en vente libre. Il est si facile de s’en procurer… Aussi paradoxal que cela puisse paraître… et malheureusement, l’alcool ou la drogue sont des chemins (de croix) vers la spiritualité… Mais il y a beaucoup de déchets. Quand on en réchappe, on trouve un nouveau sens à la vie. Moi, j’étais agressive… je conduisais très vite. J’en avais après les cyclistes… Pourquoi ? Je n’en sais rien ! Et après les caissières de supermarchés. Aujourd’hui, je leur offre des bonbons quand j’ai acheté un paquet ! Après l’alcool, j’ai boulotté du chocolat, quelque temps. J’ai rechuté à Noël 1985… Il y avait eu trop d’alcool en famille, ce fut ma dernière cuite. Depuis, j’ai pas bu... c’est qu’aujourd’hui, je n’ai pas bu. Dans le groupe, on parle toujours pour aujourd’hui. Demain est un autre jour ».


Propos recueillis par Patrick Besset.




Il est à noter qu'un service public, en France, est à la disposition de chacun : " Écoute alcool " par téléphone au 0811 91 30 30 (coût d'un appel local depuis un poste fixe) de 8h à 2h - 7jours/7. 
Aide et soutien, informations sur les effets, les risques, la loi et les lieux d'accueil.

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lundi 2 juin 2008

Les avez-vous déjà lus ?
Lectures au soleil : en vrac, un bouquet comme un feu d’artifice… (suite)



Voici quelques bons crus de cette année 90… d’où il ressort que les petits vignobles ne produisent pas forcément de la piquette. Médaille de Vermeil aux Éditions Bernard Barrault et Ramsay/Deforges… Bravo aux maîtres de chai ! *

* Article publié le 25 juillet 1990 dans le quotidien régional « Le Journal de Toulouse ». 


Un ovni dans le ciel…
Michel Field est à l’écriture ce que le Béluga est au caviar. Le nec plus ultra ! Voilà un roman fleuve qui semblerait avoir été écrit par Rabelais, Proust, Molière, le Père Dumas, Flaubert – tous ensemble. Inclassable ! A cheval sur toutes les frontières littéraires. Une épopée loufoque et érudite dans l’univers des pâtes alimentaires, un style excentrique…
« L’Homme aux Pâtes », par Michel Field chez Bernard Barrault – 311 pages, 120 francs.


La Chine en ces temps-là…
Sylvie, en vraie manichéenne, fait naître sous sa plume une Jade, belle chinoise de quinze ans, qui sera une farouche guerrière, une disciple de Confucius et la détentrice du pouvoir dans cet univers féodal, six siècles avant J.C. Au Royaume du Ciel, une écriture tout en subtilités, la reine du passé simple et l’impératrice du plus-que-parfait. Chapeau bas pour le plaisir ineffable de la lire !
« La Cendre et le Jasmin » par Sylvie Dervin chez Stock – 420 pages, 118 francs.


Marcel Bozzuffi… Forfana.
Où l’on découvre que l’acteur de cinéma était un authentique conteur voire un écrivain rare. Il savait, de façon innée, camper un personnage pour le rendre attachant, drôle ou émouvant. Trois récits comme des travaux d’orfèvrerie, singulièrement brossés, riches d’un immense pouvoir d’évocation. Marcel décrit là, un Paris en noir et blanc, à la Doisneau !
« Forfana – récits », par Marcel Bozzuffi chez Alinea – 140 pages, 74 francs.


 


Un écrivain… un homme de parole !
Cizia, l’Albanais d’origine, a beaucoup écrit, notamment Oro, le best-seller de 1985. Cette année est sorti « Buffet campagnard », un conte cruel, cru et troublant. Magistral ! A ne pas recommander aux végétariens ou à ceux qui font des cauchemars, la nuit à la belle étoile… 
« Buffet Campagnard » par Cizia Zykë chez Ramsay – 307 pages, 92 francs.

 

Un certain regard…
Edmée de la Rochefoucauld, peintre, écrivain… et duchesse, a fait paraître chez Grasset un livre qui éclaire notre monde à grands coups de projecteurs. Finesse et langage parfaitement maîtrisé ! Un bijou…
« Flashes III » Par Edmée de la Rochefoucauld chez Grasset – 195 pages, 95 francs.


Les amies d’Héloïse…
Hélène avec une délicatesse et un art consommé que sa pudeur tempère, a su mettre en scène des adolescentes qui deviendront des femmes puis des mères. Détail ? Elles aiment d’autres femmes. Histoires de lesbiennes ? Non, lettres d’amour du passé, au présent et futur du Féminin… Prix Goncourt du Premier Roman. (Photo de Dominique Houyet)





« Les Amies d’Héloïse »» par Hélène de Montferrand chez Bernard de Fallois – 408 pages, 120 francs.


 
Une écriture « gay » ?

Prix de Rome ? Non… il n’existe plus… mais Renaud Camus obtint le billet pour Rome, pensionnaire de la Villa Médicis – tout comme Hervé Guibert – et se mit à tenir son journal acharien et « gay », publié alors, chaque semaine dans le magazine homosexuel « Gai-Pied ». Trois mois après cessent les publications mais l’auteur persiste pour s’acquitter de la promesse faite au jury de l’Académie de France… parution en 1987, de son journal 1985-1986, « Journal romain ». En début d’année est sorti la suite de son journal de 1987, « Vigiles ». Une écriture chirurgicale, fraîche à souhait ! Deux gros pavés à lire sous le parasol…
« Journal Romain, 1985-1986 » – 614 pages, 170 francs et « Vigiles, journal 1987 » – 524 pages, 170 francs, par Renaud Camus chez P.O.L.

Chez votre libraire le 24 août…
William a dix piges… William Guidon de Repeygnac, un mouflet dont les parents Toto – le père – et Grangemarre – la mère – sont expulsés de leur hôtel de Neuilly. Ils débarquent en transit chez Colette, la grand-mère maternelle. Puis Cité des Bois-Brûlés, cité H.L.M. C’est là qu’habitera le fils de la baronne. Il connaîtra les rebuffades des gosses de la rue qui n’apprécient pas l’aristo. Maman pondra jusqu’à neuf chérubins car en bonne catholique, pratiquante voire intégriste, elle n’a de cesse de procréer devant l’Eternel. Un vrai surf sur la banqueroute, un pied-de-nez au destin sévère, une tentative de conjuration par les mots. Un vrai flirt avec la panade, la scoumoune, l’humour…
« Priez Pour Nous » par Lionel Duroy chez Bernard Barrault – 360 pages, 120 francs.


France, arrête de faire ta mijaurée !
Franck aurait pu être médecin-légiste ou ornithologue, il a préféré écrire et disséquer les manières, les tics de nos congénères. Un peu à la façon de Desmond Morris, il épingle les Dupont-la-joie… du bidonville en passant par le café de la Poste jusqu’à la chasse en Sologne. Autant de tableaux que de portraits. Fermez les yeux… on se croirait avenue de la république, chez le beau-frère qui rentre bronzé d’Ibiza et vous projette les diapos sur le drap blanc épinglé au mur. Votre sœur a couché les gosses qui râlent… C’est chez nous, chez vous !



« Petit guide à l’usage de ceux qui s’intéressent encore à leurs contemporains » par Franck Maubert chez Stock – 223 pages, 90 francs.

 
Du malheur d’être trop riche…

Jules-Pascal n’a pas de bol… il est né riche comme d’autres rouquins. Son père est héritier des Béton Briguet – leurs bétonneuses livrent du béton, du ciment, du sable, de l’eau dans toute l’Europe ; sa comtesse de mère possède autant d’appartements que peut en contenir Nantes ou Poitiers et lui-même possède les deux, plus une mine de diamants. Il habite entre Versailles et l’hôtel particulier, rue de Plessis… la déveine, quoi !
Comment faire pour trouver un job quand vous déboulez chez votre futur patron en Bentley, que votre chauffeur et majordome ne vous lâche pas les baskets, que vous n’osez pas donner l’heure de crainte que les brillants qui sertissent votre montre de platine n’effarouchent par leur éclat ? Van Ruyter est le boss de l’Accord, une agence de publicité, un vrai miroir aux alouettes, un piège à gogos. Un roman comme une bouffonnerie, une bien drôle façon de se moquer du monde des pros de la communication…
« Lubies » par Edgar Smadja chez Bernard Barrault – 236 pages, 84 francs. 

Dossier réalisé par Patrick Besset.





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dimanche 1 juin 2008

L'avez-vous déjà lu ?
Lectures au soleil : Philippe Djian, l’écrivain des années 80…



Né en 1949, Philippe Djian est sans contexte l’écrivain qui, le plus, aura marqué les années 80… le chef d’orchestre d’une symphonie de métaphores, d’un langage à la Spoutnik, des idées qui caracolent. Autant de romans, autant d’infraction dans notre tranquillité avec une écriture faussement désinvolte… Salut l’emmerdeur, lecteur de Richard Brautigan ! *

* Article publié le 25 juillet 1990 dans le quotidien régional « Le Journal de Toulouse ». 


Philippe Djian est l’auteur-maison des Éditions Bernard Barrault, son fer de lance traduit dans quinze langues : Allemagne, Angleterre, Brésil, Catalogne, Espagne, États-Unis, Finlande, Grèce, Hollande, Israël, Italie, Japon, Portugal, Suède, Yougoslavie.

Il est devenu à lui tout seul un phénomène, presque Elephant write-man. Car si aujourd’hui personne ne songerait à trop le brocarder, il n’en fut pas toujours de même…
Philippe Djian © Yuri Lenquette.
Il aura vécu à la Ferté-Bernard à l’époque de la dèche, à Biarritz à celle du succès et puis aura quitté la France pour s’installer aux States, non loin de Boston. Rien qu’en édition de poche, chez « J’ai Lu », plus d’un million d’exemplaires vendus.












Juste 7 titres pour mieux l’aimer ou réapprendre à le détester… à votre guise.



Il est à remarquer, qu’à écrire ses deux derniers bouquins en auteur confortablement installé, il a perdu son jus… le ton est moins dans l’urgence, un peu plus en pépère tranquille. M’enfin ! Les héros sont parfois fatigués… Espérons seulement que s’expatrier lui aura permis d’oublier les dithyrambiques comme moi ou les faux-jetons de la critique. Ainsi peut-on croire que Philippe Djian aura pu s’aérer les méninges pour bientôt accoucher d’un canard noir comme il en a le secret…

1981. « 50 contre 1 », un recueil de onze nouvelles écrites à l’arraché, reliées avec les tripes et coupées au massicot pour mieux dépeindre ses révoltes d’un quotidien triste à mourir…

1982. « Bleu comme l’enfer », Henri un pauvre type rencontre un autre pauvre type, Ned… qui conduit une Buick étincelante, convoitée par Franck, un drôle de flic, marié à Lili et père d’une Carol délurée. Retenus prisonniers, les deux acolytes sont libérés par une Carol devenue walkyrie. S’ensuivra une course-poursuite… Bière, sexe et… bizarreries ! Ce n’est pas le meilleur de Djian, à mon goût. Tout y est sans consistance, sans repères vrais comme dans un brouillard suggéré.

Philippe Djian. Photo Jacques Sassier, 2000 © Éditions Gallimard
1984. « Zone érogène » ou qu’il est désagréable de débarquer chez soi et d’y trouver une intruse trop belle de pas même dix-huit ans ! Surtout quand vous êtes un misanthropes de trente-trois piges avec des velléités d’écrire et une Nina qui vous carapate dans le cerveau… Un petit parfum d’autobiographie de je ne sais pas où !

1985. « 37°2 le matin », une histoire qui ne se résume pas. On l’a trop racontée… jusqu’à la renommer « Betty Blue », au pays des cowboys. Il est à noter que bien que le film de Beneix soit superbe, le livre est vachement plus chouette !

1986. « Maudit manège », cinq années on passée… Betty est morte et le narrateur un auteur, un espoir sérieux… mais le vague à l’âme est là, obsédant… heureusement l’alcool, la bière, Henri et Gloria lui servent de béquilles. Carrément magistral ! Le plus beau de tous… l’histoire coule comme le sang dans nos veines, fluide et vif sans un caillot pour distraire la lecture.

Philippe Djian. Photo Jacques Sassier, 2000 © Editions Gallimard
1988. « Échine ». Le roman d’un « looser » , Dan fut un écrivain, connu, lu, voire célèbre. Puis la panne sèche, le désert, la chique n’y était plus… Depuis lors, il gratte pour la TV, sans conviction… Côte à côte, Hermann, son rejeton qu’il aime tendrement, les deux voisins homosexuels, l’un jeune, l’autre moins qui s’aiment, s’entre-déchirent, se quittent et se retrouvent, les femmes et les amours… le triste quotidien, la vie, quoi !

1989. « Crocodiles », recueil de nouvelles, il en écrivit de meilleures… Lire ou relire pour apprendre, « 50 contre 1 ». Ici, c’est la facilité. Mais il est admis que quelqu’un qui vient de faire un marathon, puisse faire un tour supplémentaire pour glaner les lauriers et la gloire… Patrick Besset.


Philippe Djian, reçu par Vincent Josse dans « Esprit critique » sur France Inter, en 2010. Il évoque l'art décrire...


http://patrickbesset.blogspot.fr


 

  Pour en savoir plus, n'hésitez pas, envoyez un courrier électronique à Patrick Besset 

Bulletin météorologique du jour et des suivants car un écrivain averti en vaudrait deux !




Si le temps est à l'orage, emparez-vous d'un recueil de nouvelles joyeuses, vous pourrez toujours entendre les récriminations de votre compagnon ou de votre compagne qui s'époumone dans la pièce voisine sinon votre descendance qui s'étripe à l'étage.
Si la pluie mouille le jardin, lisez des bandes dessinées, des recettes de cuisine ou des magazines automobiles afin de moins vous mortifier...
Si une éclaircie pointe à l'horizon, saisissez le bouquin abandonné l'avant-veille pour vous installer confortablement devant la vitre du salon.
Si le soleil perce au travers des nuages, prenez un des titres que je vous recommande et jetez dans les cendres de la cheminée une mèche de vos cheveux pour conjurer le mauvais sort... mais de grâce, lisez, lisez encore, lisez toujours.

Il n'y a pas que le sexe ou le travail dans la vie, pas plus qu'il n'y aurait que des bons ou des méchants autour de vous...


livres audio gratuits

Playing for Change : un succès planétaire !

Playing for Change est un projet musical multimédia qui met en scène des musiciens des quatre coins du monde pour diffuser un message de paix. En mars 2005, Mark Johnson, ingénieur du son et réalisateur, filme le guitariste et chanteur Roger Ridley dans les rues de Los Angeles, interprétant Stand by me. Il décide alors d'ajouter à cette même chanson d'autres musiciens dont Grandpa Elliot à la Nouvelle-Orleans avec sa voix chaude, en superposant leur interprétation à celle de Roger Ridley.

Il part alors avec son équipe à Barcelone, où il enregistre notamment Clarence Bekker sur Stand by me avant de partir pour l'Afrique du Sud, l'Inde, le Népal, le Proche Orient afin d'enrichir Stand by me et d'autres chansons créées sur ce même concept. La vidéo officielle de Stand By Me compte aujourd'hui plus de 39 millions de visites sur Youtube et Dailymotion (actualisé en 2012).

Stand by Me (Reste près de moi) est une chanson interprétée par Ben E. King alias Benjamin Earl Nelson (1938-2015), composée et écrite en 1961 par lui-même avec Jerry Leiber (1933-2011) et Mike Stoller (1933- ..).

La Fondation Playing for Change est une organisation à but non lucratif destinée au développement d'écoles de musiques à travers le monde. En 2008, une première école de musique est créée par la Fondation à Guglethu, (Ntonga Music School), dans la banlieue de Cape Town, en Afrique du Sud. En 2010 deux écoles de musiques construites et ouvertes: L'École de Musique et de Dance Bizung, à Tamalé (Ghana), L'École de Musique de Kirina (Mali). La Fondation Playing for Change développe des programmes éducatifs au Népal à Tintale (Katmandu) et au Rwanda (Intore Cultural Center) en collaboration avec d'autres organisations.
La formation musicale " The Playing For Change Band " sera en tournée à travers le monde dès février 2012. On y retrouvera Mohammed Alidu (percussions - Nord du Ghana), Clarence Bekker (voix - Pays-Bas/Surinam), Grandpas Elliot (voix/harmonica - Nouvelle-Orléans), Mermans Kenkosenki (voix/percussions - République Démocratique du Congo), Jason Tamba (guitariste - Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo) et Titi Tsira (voix - Gugulethu, township du Cap-Occidental, Afrique du Sud).

D'autres chansons sont rassemblées sur un cd/dvd produit en collaboration avec Concord Records, sorti en avril 2009 aux États-Unis. En 2010, un deuxième album sort, Playing for Change Live, qui réunit des artistes du monde entier sur scène. En 2011, un troisième album sort, "PFC 2: Songs Around The World".

Le documentaire "Playing for change : Peace trough music", (83 min) réalisé par Mark Johnson et Jonathan Walls est un voyage musical sur quatre continents qui relate la réalisation de ces chansons autour du monde, nous mène à la rencontre de musiciens de divers horizons, évoquant la réalité dans laquelle ils vivent et contemplant le pouvoir de la musique en tant que vecteur universel de paix. Le film est d'abord présenté en 2008 dans une version inachevée au Festival du Film de TriBeCa, à New York, avant d'être diffusé dans une version courte (57min), en été 2009 sur le "Public Broadcasting Service" (PBS) - réseau de télévision public à but non lucratif avec 354 stations de télévision membres aux États-Unis qui le détiennent en propriété collective. La version finale (83 min) est sortie aux États-Unis en octobre 2009 aux États-Unis en DVD en septembre 2009.


Pour vous, selon les circonstances, écrire correspond à...



. une vraie corvée qui vous pourrit la vie ? Vive le dictaphone, le téléphone sans fil et votre webcam...


. une étape obligatoire dont vous vous accommodez pour rédiger un rapport, demander une augmentation de salaire, vous plaindre d'un commerçant malhonnête ou dénoncer un voisin trop bruyant ?


. une activité archaïque, de la nostalgie au charme suranné qui vous ramène au temps de votre enfance, à l'époque des pleins et des déliés, du porte-plume, des plumes Sergent-Major et du bonnet d'âne ?


. un simple plaisir qui vous rend heureux, en maniant le verbe et la langue, afin de faire de belles phrases pour offrir de beaux voyages imaginaires à vos correspondants coincés dans la routine du quotidien ?


. une véritable drogue, vous êtes graphomane ? Pas un jour, pas une heure sans une ligne dans votre journal, sur l'écran d'un de vos ordinateurs, sur une feuille blanche, sur une page de carnet, dans la marge du journal parcouru en buvant votre café noir.


. une religion païenne ? Tous les jours, vous remerciez le ciel d'avoir permis aux sumériens des temps Anciens de vous léguer une si belle invention.

... dîtes-moi donc à quoi correspond, pour vous, le temps passé à écrire ?

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Merci Jacquie !


Jacquie Lawson e-cards

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Enfin libre ? Plus de temps libre pour pouvoir écrire, presque zen. Vive l'Euro Millions !




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Voici quelques destinations intéressantes, drôles parfois :

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