Né en 1949, Philippe Djian est sans contexte l’écrivain qui, le plus, aura marqué les années 80… le chef d’orchestre d’une symphonie de métaphores, d’un langage à la Spoutnik, des idées qui caracolent. Autant de romans, autant d’infraction dans notre tranquillité avec une écriture faussement désinvolte… Salut l’emmerdeur, lecteur de Richard Brautigan ! *
* Article publié le 25 juillet 1990 dans le quotidien régional « Le Journal de Toulouse ».
Philippe Djian © Yuri Lenquette. |
Il est à remarquer, qu’à écrire ses deux derniers bouquins en auteur confortablement installé, il a perdu son jus… le ton est moins dans l’urgence, un peu plus en pépère tranquille. M’enfin ! Les héros sont parfois fatigués… Espérons seulement que s’expatrier lui aura permis d’oublier les dithyrambiques comme moi ou les faux-jetons de la critique. Ainsi peut-on croire que Philippe Djian aura pu s’aérer les méninges pour bientôt accoucher d’un canard noir comme il en a le secret…
1982. « Bleu comme l’enfer », Henri un pauvre type rencontre un autre pauvre type, Ned… qui conduit une Buick étincelante, convoitée par Franck, un drôle de flic, marié à Lili et père d’une Carol délurée. Retenus prisonniers, les deux acolytes sont libérés par une Carol devenue walkyrie. S’ensuivra une course-poursuite… Bière, sexe et… bizarreries ! Ce n’est pas le meilleur de Djian, à mon goût. Tout y est sans consistance, sans repères vrais comme dans un brouillard suggéré.
Philippe Djian. Photo Jacques Sassier, 2000 © Éditions Gallimard |
1985. « 37°2 le matin », une histoire qui ne se résume pas. On l’a trop racontée… jusqu’à la renommer « Betty Blue », au pays des cowboys. Il est à noter que bien que le film de Beneix soit superbe, le livre est vachement plus chouette !
Philippe Djian. Photo Jacques Sassier, 2000 © Editions Gallimard |
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